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Le Message Islam

2 décembre 2014

Histoire d’un lépreux, d’un chauve et d’un aveugle chez les Fils d’Israël

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

D’après ‘Abd-ar-Rahmân ben Abi ‘Amra, Abu Hurayra رضي الله عنه rapporta avoir entendu le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم dire :

« II y avait parmi les Fils d’Israël trois hommes : un lépreux, un aveugle et un chauve… Décrétant de les éprouver, Allah صلى الله عليه و سلم leur envoya un ange.

Ce dernier vint dire au lépreux : « Qu’est-ce que tu aimes le plus ?
- Les gens me trouve répugnant, répondit le lépreux, je veux bien avoir un beau teint et une belle peau. »
Sur ce, l’ange lui essuya la peau et l’homme de voir [la lèpre] disparaître en cédant la place à un teint et une peau beaux.
« Quel est le bien que tu aimes le plus, interrogea de nouveau l’ange ?
- Les chameaux (ou : « des vaches » ; il y a doute de la part du râwi ; [de toute façon], du lépreux et du chauve, l’un dit « les chameaux » et l’autre dit « les vaches »). On lui donna une chamelle pleine de dix mois et l’ange lui dit : « Pour toi, elle sera bénie. »

Il s’adressa ensuite au chauve et lui dit : « Qu’est-ce que tu aimes le plus ?
- Une belle chevelure, répondit l’homme. »
En effet, l’ange lui essuya [la tête] et l’homme eut tout de suite une belle chevelure.
« Et quel est le bien que tu aimes le plus ? interrogea de nouveau l’ange
- Les vaches. » Il lui donna une vache pleine en lui disant : « Pour toi, elle sera bénie. »

Il passa ensuite à l’aveugle et lui dit : « Qu’est-ce que tu aimes le plus ?
- Qu’Allah me rende la vue afin que je puisse voir les gens. »
Et l’ange de l’effleurer. Allah lui rendit alors la vue. « 
Et quel est le bien que tu aimes le plus ? reprit l’ange.
- Les moutons, fut la réponse de l’homme. » Allah lui donna une brebis sur le point de mettre bas.

« Les trois virent la prolifération de leurs animaux ; le premier eut une vallée remplie de chameaux ; le deuxième, une vallée de vaches ; et le troisième, une vallée de moutons.

« Un jour, ayant repris la figure et l’aspect du lépreux [durant sa maladie], l’ange se présenta à celui-ci et lui dit :
« Je suis un homme malheureux, j’ai perdu tout ce que j’avais au cours de mon voyage ; et à part Allah et ton aide [que j'espère avoir], je ne peux arriver à destination… Je te conjure, par Celui qui t’a donné le beau teint, la belle peau et la richesse, de me donner un chameau pour continuer mon voyage.
- C’est que, répondit le lépreux, j’ai plusieurs charges à assumer.
- II me semble que je te connais, dit l’ange. N’étais-tu pas un lépreux que les gens répugnaient, et un pauvre à qui Allah a donné [des biens] ?
- Moi ! s’écria le lépreux ; mais cette fortune je l’ai héritée de mes ancêtres, qui étaient d’ailleurs des seigneurs.
- Si tu mens, puisse Allah te faire redevenir comme tu étais ! »

« Il fit la même chose avec le chauve. Ayant eu la même réponse, il lui dit aussi : « Si tu mens, puisse Allah te faire redevenir comme tu étais ! »

« Enfin, l’ange se rendit chez l’aveugle en ayant repris son même visage qu’autrefois. Il lui dit :
« Je suis un démuni, un voyageur ayant perdu toutes mes ressources pendant le voyage ; je n’ai personne à qui m’adresser, sinon Allah et toi.
Je te conjure, par Celui qui t’a rendu la vue, de me donner une brebis pour que je puisse poursuivre mon voyage !
- J’étais aveugle, répondit l’homme, et Allah m’a rendu la vue ; j’étais pauvre et II m’a rendu riche.
Prends ce que tu veux. Par Allah ! je ne t’infligerai rien que ce soit pour ce que tu prends en vue d’Allah.
- Garde ton bien ! répondit l’ange, tout cela n’a eu lieu que pour vous éprouver. Allah t’a agréé et manifesté Sa colère contre les deux autres. » »

(bukhary n° 3464).

 

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2 décembre 2014

Méditer sur les versets du Coran

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Abû ‘Abd Allah رحمه الله a dit: 

« Il n’y a pas une chose plus utile pour le cœur que la lecture du Coran avec méditation et réflexion.

C’est de cette manière que procèdent les anciens. Il arrive que l’un d’eux répète le même verset (toute la nuit) jusqu’au matin.

 

La méditation du Coran est de deux sortes:

1- Il y a le fait de méditer dessus, afin de parvenir à ce que Dieu le Très Haut vise par lui.

2- Il y a aussi le fait de méditer sur le sens des signes vers lesquels Dieu appelle Ses serviteurs, pour qu’ils méditent dessus.

 

La première consiste à méditer sur l’argument coranique, c’est donc une méditation sur Ses signes révélés.

 

La deuxième consiste à méditer sur la preuve visible, c’est donc une méditation sur Ses signes dont on est les témoins oculaires

 

Dieu à donc fait descendre le Coran pour qu’on médite dessus et qu’on y réfléchisse. Pour le mettre en pratique, et non pas seulement pour le réciter tout en se détournant de lui.

Al Hassan al Basri a dit: « Dieu a fait descendre le Coran pour œuvrer selon lui, mais les gens ont fait de sa récitation une œuvre »

 

source: miftâh dâr as-sa’âda » (1/554-555)
auteur: Ibn Al Qayyim al jawziyya رحمه الله

note: « Abû ‘Abd Allah » fait référence à l’auteur

 

2 décembre 2014

« Le châtiment et les délices éprouvés dans la tombe s’appliquent réellement au corps et à l’âme »

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Ibn Qayyîm al-Djawziyyah & SHeikh al-Islâm [Ibn Taymiyyah] رحمه الله

 

 

Ibn Qayyîm al-Djawziyyah رحمه الله a dit :

 

SHeikh al-Islâm [Ibn Taymiyyah] رحمه الله a été interrogé sur cette question et il répondit :

 

« Le châtiment ['adhâb] et les délices [na'îm] s’appliquent à l’âme et au corps à la fois selon l’avis unanime de la communauté des Sunnites [Ahl us-Sounnah wal-Djamâ'ah] ;

L’âme est tantôt séparément plongée dans les délices ou le châtiment tantôt elle est revêtue du corps.

Dans ce dernier cas, le châtiment ou les délices sont ressentis par les deux ensemble comme ils peuvent être ressentis par l’âme toute seule [...]

 

La doctrine des ancêtres de la communauté [madhhab as-Salaf al-Umma] et ses guides

 

Elle enseigne qu’après la mort on sera plongé soit dans des délices [na'îm], soit dans le châtiment ['adhab] et que cela est ressenti par l’âme [roûh] et le corps et que l’âme, une fois séparée du corps, plongera soit dans des délices soit dans le châtiment et qu’elle réintègre le corps parfois et lui fait partager délices et châtiment.

Et puis, après la grande résurrection, les âmes réintégreront leurs corps et les morts sortirent de leurs tombes pour se présenter au Maître des Univers [rabbî al-'âlamîne].

La résurrection des corps est admise aussi bien par les Musulmans que par les Juifs et Chrétiens [...] » [Kitâb « Ar-Roûh » de Ibn al-Qayyîm رحمه الله , p.152-155]

 

SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله dit aussi :

 

« Le dormeur peut au cours de son sommeil éprouver physiquement du plaisir ou de la douleur. Il peut même lui arriver [dans le cadre d'un rêve] d’être frappé au point qu’au matin, il ressente de la douleur. Il peut encore rêver dans son sommeil qu’on lui offre une nourriture agréable et se retrouve au matin avec la saveur dans la bouche.

Cela existe.

Le dormeur peut éprouver des délices et un châtiment qui touchent aussi bien son âme que son corps sans que celui qui se trouve à ses côtés s’en rende compte.

Il arrive même que le dormeur crie en raison de l’intensité de la douleur ou du cauchemar qui l’envahissent de sorte qu’une personne éveillée l’entend.

 

Il peut aussi réciter le Qor’ân ou des « dhîkr » ou prononcer une réponse de façon à se faire entendre par les personnes éveillées tout en dormant les yeux bien fermés… Si on lui parlait dans cet état, il n’entendrait pas. Comment alors nier l’état de l’enterré dont le Messager صلى الله عليه و سلم dit qu’il entend le bruit produit par leurs [ceux qui viennent de l'enterrer] sandales au contact du sol » et ses propos « vous ne m’entendez pas mieux qu’eux ? »

 

Le cœur ressemble à la tombe [al-Qabr].

C’est pourquoi quand il [le Prophète] صلى الله عليه و سلم manqua la prière d’al-asr lors du siège de la Fosse, il dit :

 

« Puisse Allâh remplir leurs ventres et leurs tombes de feu »

 

Selon une autre version :

 

« leurs cœurs et leurs tombes de feu ».

 

 

Allah les distingua dans sa parole :

 

« Et pour l’amour des richesses il est certes ardent. Ne sait- il donc pas que lorsque ce qui est dans les tombes sera bouleversé, » [Coran, 100/8-9]

 

Ceci est un rapprochement visant à confirmer la possibilité de cela [le châtiment dans la tombe].

 

Il n’est pas permis de dire que ce que le mort éprouve en fait de délices ou de châtiment est identique à ce que ressent le rêveur.

Bien au contraire, les délices et le châtiment dans la tombe sont beaucoup plus parfaits et ils sont réels.

On ne fait cette comparaison que pour expliquer la possibilité de cela à celui qui dit que le mort ne se remue pas dans sa tombe et le sol ne change pas, etc. Cette question est largement développée et il serait trop long de l’aborder ici exhaustivement. Allah le sait mieux [...]

 

Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah رحمه الله, vol-4 p.142-143

2 décembre 2014

La foi en Allah

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Louange à Allah qui envoya Son Messager avec la guidance (hudâ) et la Religion Vraie (Dînu-l-haqq) pour la faire prévaloir sur toute autre religion ; Allah suffit comme Témoin.

 

Je témoigne qu’il n’y a de dieu qui merite l’adoration en toute verite qu’Allah, l’Unique qui n’a point d’associé, en attestant Son existence et Son unicité (Tawhîd) à la fois.

 

Je témoigne que Muhammad est Son serviteur et Son Envoyé – Que la prière soit sur lui, sur sa famille et ses Compagnons et qu’Allah leur accorde salut et davantage encore.

 

Voici le credo du groupe qui aura le salut, et qui aura d’Allah assistance jusqu’au jour où se dressera l’Heure ; c’est la croyance des gens de la Tradition et du Consensus (Ahl as-sunna wal-Jamâ’a), elle revient à ajouter foi en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, en la Résurrection après la mort et en le destin imparti en bien ou en mal.

 

Participe de la foi en Allah, le fait de croire à la description que Allah a donnée de Lui-même dans Son Livre, et à celle qu’en fait Son Messager Muhammad صلى الله عليه و سلم, sans déformation, ni négation (Ta’til), sans s’interroger sur le comment de ses attributs (Takyîf) et sans anthropomorphisme (Tamthîl).

 

Les Gens de la Tradition et du Consensus pensent que :

« Il n’y a rien qui Lui ressemble ; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » [S.42, II]

 

Ils ne nient rien de la description qu’Il a donnée de Lui-même.

Ils n’altèrent pas le sens des paroles révélées, ne L’offensent pas dans Ses noms et ne dénaturent pas le sens de Ses versets (Ayât). Ils ne comparent pas non plus les attributs d’Allah à ceux de Ses créatures, car Allah n’a ni homonyme ni égal à Lui.

Il ne peut être connu par analogie avec Ses créatures – Gloire à Lui et qu’Il soit exalté – car II se connaît et connaît tout ce qui est en dehors de Lui mieux que quiconque. Il n’est pas plus Véridique que Lui lorsqu’Il parle ni plus beau récit que le Sien.

 

Ses Envoyés sont véridiques et foi a été ajoutée à leur mission, contrairement à ceux qui disent sur Allah ce qu’ils ne savent pas. C’est pourquoi Allah le Glorieux et le Très- Haut dit :

 

« Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la puissance. Il est au-dessus de ce qu’ils décrivent ! Et paix sur les Messagers, et louange à Allah, Seigneur de l’univers ! » [S/37, V/180-182]

 

Il s’est déclaré au-dessus des attributs que Lui ajoutent les contradicteurs des Envoyés, puis II a salué Ses Messagers car leurs propos portent la marque de la perfection.

 

Touchant Ses descriptions et Ses attributs. Allah recourt aussi bien à la négation (Nafy) qu’à l’affirmation (lthbâth). Les Gens de la Tradition et du Consensus ne s’écartent pas du Message apporté par les Envoyés, car il représente la voie rectiligne, celle des gens qu’Allah a gratifiés : Prophètes, véridiques, martyrs et vertueux.

 

Auteur : Ibn Taymiyya رحمه الله

Al-Wasitiyya

2 décembre 2014

Le juste milieu en religion

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Shaykh Al ‘Utheymine رحمه الله  a été questionné sur la finalité du juste milieu en religion

 

Il a répondu en disant :

 

Le juste milieu en religion consiste pour l’homme à ne pas exagérer en allant au delà de ce sur quoi Allah a posé des limites, et à ne pas être laxiste en n’accomplissant pas ce sur quoi Allah a posé des limites.

 

Le juste milieu en religion consiste à s’accrocher à la Sirah du Prophète صلى الله عليه و سلم, l’excès consiste à exagérer dessus et le laxisme à ne pas l’apprendre.

 

En voici l’exemple: Un homme qui dit : « Je veux prier jusqu’à ma mort toutes les nuits sans dormir, car la Salat est parmi les actes d’adoration les plus méritoires, j’aimerais donc passer toutes mes nuits en prière. »

Nous disons : ceci est de l’excès dans la religion d’Allah, et n’est pas conforme à la vérité, et une chose similaire s’est produite à l’époque du Prophète صلى الله عليه و سلم, lorsqu’un groupe d’hommes s’est réuni et on dit chacun à leur tour :  » Moi, je prie toute la nuit et je ne dors pas » ; Un autre lui dit : « Je jeûne et je ne romps pas mon jeûne » ; Et le troisième dit : « Je n’épouse pas les femmes. » Le Prophète a été informé de cela et dit : « Est-ce bien vous qui avez dit telle et telle chose? Je jeûne et je romps mon jeûne, je prie la nuit et je dors, et j’épouse des femmes. Celui qui se détourne de ma Sunnah ne fait pas partie des miens. »

 

Ces personnes ont donc exagéré dans la religion et le Messager صلى الله عليه و سلم s’est désavoué d’eux car ils se sont détournés de sa Sunnah, qui comprend le jeûne et la rupture du jeûne, la veillée en prière et le sommeil, et le mariage avec les femmes.

 

Quant au laxiste : il est celui qui dit : « Je n’ai pas besoin d’agir avec dévouement, je ne me dévoue donc pas et je me contente uniquement des actes obligatoires. » Et peut-être même qu’il sera négligent dans les actes obligatoires. Voilà ce qu’est un laxiste. Le tempéré est celui qui évolue avec ce sur quoi étaient le Messager صلى الله عليه و سلم et ses Califes Bien Guidés.

 

Un autre exemple: Trois hommes se retrouvent face à un homme pervers.

L’un deux dit : « Moi, je ne salue pas ce pervers, je m’éloigne et m’écarte de lui, et je ne lui parle pas. »

Quant au second, il dit : « Moi, je marche avec ce pervers, je le salue, je me réjouis de le voir, je l’invite chez moi, je répond à son invitation et je me comporte comme si il était un homme vertueux. »

Quant au troisième, il dit : « Concernant ce pervers, je le déteste pour sa perversion et je l’aime pour sa foi. Je ne m’écarte pas de lui sauf si cet écartement peut être la cause de son retour à la vertu. Si cet écartement ne lui permet pas de se corriger, mais est au contraire la cause de l’augmentation de sa perversion, alors je ne m’écarte pas de lui. »

Nous disons : Le premier est un exagérateur extrémiste, le second est un laxiste est le troisième est dans le juste milieu.

 

Troisième exemple: Un homme prisonnier de sa femme. Elle l’oriente dans la direction qu’elle souhaite. Il ne la détourne pas du péché et ne l’exhorte pas à la vertu. Elle a pris possession de sa raison et elle devient celle qui détient l’autorité. Un autre homme qui fait preuve d’oppression, d’orgueil et de vanité à l’égard de sa femme. Il ne s’intéresse pas à elle et se comporte comme si elle était inférieure à un domestique.

Et un troisième homme, dans le juste milieu, agit (avec sa femme) en conformité avec l’ordre d’Allah عز و جل et de son Messager صلى الله عليه و سلم : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. » (2/228) et « Un croyant ne déteste pas une croyante. Si un de ses côtés lui déplaît, il acceptera d’elle un autre de ses cotés. » (Rapporté par Muslim)

Le dernier homme se trouve donc dans le juste milieu. Le premier est un laxiste et le second se comporte de façon exagérée avec sa femme.

  

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2 décembre 2014

Abû Ubayda Al-Jarrâh رضي الله عنه

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

« Chaque communauté à un garant parmi ses membres. Quand au garant de ma communauté, c’est Abû ‘Ubayda Al-Jarrâh. »

 Parole du Prophète Mohammad صلى الله عليه و سلم rapportée par Bukhârî et Muslim.

 

C’est grâce à Abû Bakr رضي الله عنه, dont il était l’ami, qu’Abû ‘Ubayda Ibn Al-Jarrâh est venu à l’Islam. Il fut donc parmi les premiers convertis qui se réunissaient à la maison de Compagnon Al-Arquan au début de la Révélation. Lors de la deuxième émigration en Abyssinie, il fut du nombre de ceux qui partirent chercher protection auprès du Négus sur la recommandation du Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم. Mais il ne tarda pas à retourner auprès du Prophète صلى الله عليه و سلم et à être présent à la journée décisive de Badr. Ce jour-là, notre compagnon fit preuve d’un courage exemplaire et d’une foi surhumaine.

 

Durant la bataille de Uhud, notre compagnon résista aux assauts des qurayshites. Il ne cessait de scruter l’endroit où se trouvait le Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم de peur qu’il ne lui arrive quelque chose de fâcheux. Il se souciait de la vie di Prophète صلى الله عليه و سلم plus que sa propre vie. Tout à coup, il vit avec effroi une flèche atteindre l’Envoyé de Dieu صلى الله عليه و سلم. Il se dégagea violemment de soldats ennemis qui l’entouraient et courut vers l’endroit où se trouvait le Prophète صلى الله عليه و سلم. Heureusement, ce dernier n’était que blessé. Du sang coulait de son visage béni. L’Envoyé de Dieu essuyait son visage en disant : « comment un peuple pourrait-il prospérer lorsqu’il blesse le visage de son Messager dont le seul tort est de les appeler à leur Seigneur ? » Notre compagnon s’approcha de ce dernier et vit que deux mailles provoquaient une effusion de sang. Sans perdre un instant, Abû ‘Ubayda s’approcha du visage du Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم et tira avec ses incisives les deux mailles. Il ne réussit pas à les arracher mais il perdit, hélas, ses incisives. L’essentiel pour lui était d’avoir soulagé le Prophète صلى الله عليه و سلم de ses blessures.

 

Cet homme exceptionnel par sa foi et son engagement pour l’Islam avait gagné toute la confiance et l’estime du Prophète صلى الله عليه و سلم à tel point que celui-ci l’avait surnommé « Le garant de la communauté ». Les raisons ayant amené le Prophète صلى الله عليه و سلم à le surnommer ainsi sont les suivantes : un jour, une délégation de chrétiens de Najrân vint à Médine pour se convertir. A la fin de la cérémonie d’allégeance, les membres de celle-ci dirent au Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم : « Délègue-nous un de tes compagnons pour nous servir de juge. » Le Prophète صلى الله عليه و سلم leur répondit : « Revenez ce soir et je vous indiquerai l’homme le plus apte à vous servir de juge. » ‘Umar dira alors : « Je partis très tôt à la prière de midi dans l’espoir que je serai la personne à laquelle faisait allusion le Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم. A la fin de la prière, le Prophète صلى الله عليه و سلم se mit à regarder à droite et à gauche comme s’il cherchait quelqu’un. Je me mis alors à lever la tête de façon à attirer son attention, mais il continua à scruter l’assistance jusqu’à ce qu’il vit Abû ‘Ubayda. Il l’appela alors et lui dit : « Vas avec eux et juge leurs différends en toute équité. » Voyant cela, je me suis dit : « Ubayda a eu cette faveur. »

 

C’est dire combien le Messager صلى الله عليه و سلم estimait et appréciait ce compagnon. Il faut dire aussi que cet homme exceptionnel fut toujours à la hauteur des responsabilités qu’on lui confiait. Un jour, l’Envoyé de Dieu صلى الله عليه و سلم lui confia le commandement d’une expédition composée de trois  cent hommes afin d’intercepter une caravane appartenant à Quraysh. Ils n’avaient comme provision qu’un sac de dattes et de l’eau. La distance à parcourir était très longue et la route périlleuse, mais Abû ‘Ubayda tenait à remplir cette mission. Comme les provisions étaient limitées, les membres de l’expédition ne mangeait qu’une poignée de dattes chacun. Lorsque celles-ci commencèrent à s’épuiser, ils en arrivèrent à manger une seule datte par jour. Une fois les dattes épuisées, ils furent réduits à ramasser les feuilles des arbres, à les écraser et à les mâcher en les accompagnent d’eau. C’est pour cette raison que cette expédition fut appelée dhât al-khabt (celle des feuilles mortes). La responsabilité de cette mission fit oublier à ‘Ubayda et à ses compagnons les affres de la faim et la fatigue du voyage. Leur seul souci était de mener à terme la mission dont les avait chargés le Prophète صلى الله عليه و سلم.

 

Abû ‘Ubayda fut toujours fidèle à son serment d’allégeance fait au Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم lors de sa conversion à l’Islam. Il fut ainsi de tous les événements et de toutes les batailles où le destin de l’Islam se décidait. Jamais il n’avait failli à son surnom de « garant de la communauté ».

 

Après la mort du Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم, ‘Umar Ibn Al-Khattâb voulut prêter serment d’allégeance à Abû ‘Ubayda, le jour de la fameuse réunion de la Saqîfa, il lui dit : Abaisse ta main que je te prête serment d’allégeance car j’ai entendu le Messager صلى الله عليه و سلم  dire : « Chaque communauté a un garant parmi ses membres. Quant au garant de ma communauté, c’est Abû ‘Ubayda.» Et notre compagnon de lui répondre : « Il n’est pas question pour moi de prendre la place d’un homme à qui le Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم avait confié le soin de nous diriger dans les prières, ce qu’il fit jusqu’à la mort du Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم. » C’est ainsi qu’il désista au profit d’Abû Bakr en le servant durant tout son califat avec fidélité et loyauté.

 

Il en fut de même avec ‘Umar qui lui confia à plusieurs reprise le commandement des armées musulmanes. Mais notre compagnon ne se laissa jamais griser par le pouvoir et se considéra toujours comme un simple soldat parmi tant d’autres. L’exemple suivant montre à quel point l’humilité de ce compagnon était admirable. En effet, dès son accession au califat, ‘Umar décida de relever Khâlid Ibn Al-walîd du commandement des armées musulmanes en Syrie et de remplacer par Abû ‘Ubayda. Ce dernier, à qui un émissaire du Calife avait remis un message l’informant de cette décision, garda le secret et n’en révéla rien à son chef Khâlid. Il le laissa continuer son commandement sans l’informer de la teneur du message du calife.  Ce n’est qu’une fois les conquêtes terminées, que notre compagnon montra le message du calife à Khâlid. Ce dernier, après l’avoir lu, dit à Abû ‘Ubayda : « Que Dieu te fasse miséricorde ô Abû ‘Ubayda ! Pourquoi ne m’as-tu pas remis cette lettre dès sa réception ? » Abû abayda lui répondit : « Je n’ai pas voulu briser tes offensives victorieuses et puis ce n’est pas le pouvoir ni les biens de ce bas monde qui nous intéressent. Ne sommes-nous pas tous frère en Dieu ? »

 

Après la conquête de Damas, le Calife ‘Umar nomma Abû ‘Ubayda gouverneur de la ville. Celui-ci donnera alors la pleine mesure de ses qualités de justice, d’humilité et de détachement des biens de ce monde que ‘Umar exigeait de ses gouverneurs. Un jour, lors d’une visite à Damas, ‘Umar se rendit chez son gouverneur et vit qu’il n’y avait aucun meuble dans sa demeure à l’exception de son bouclier, de son épée et de sa selle. ‘Umar lui demanda en souriant : « Pourquoi n’achètes-tu pas pour toi-même ce que les gens achètent ? »

 

Abû ‘Ubayda lui répondit : « Ô émir des croyants, cela me donnera envie de faire la sieste ! » En effet, ce compagnon de la première heure ne connaissait jamais le repos. S’il n’était pas en adoration de nuit et de jour, s’il n’était pas au service de ses administrés, il était en campagne pour d’autres conquêtes de l’Islam.

 

Un jour, une terrible peste se propagea en Syrie ou Abû ‘Ubayda était en campagne à la tête des armées musulmanes. De nombreux habitants de Syrie périrent à la suite de cette épidémie. Ceci amena ‘Umar à envoyer un message urgent à Abû ‘Ubayda dans lequel il disait : « Si mon message que voici te parvient la nuit n’attends pas le jour pour me rejoindre. » Abû ‘Ubayda prit connaissance du message puis dit à ses hommes : « J’ai compris les intentions du calife. Il veut préserver ce qui ne peut être préservé. » Ensuite, il répondit en ces termes : « Ô émir des croyants ! J’ai compris combien tu as besoin de moi. Mais je suis dans une armée de musulman et je n’éprouve aucun désir de me préserver de ce qui les atteint. Je ne veux pas les quitter jusqu’à ce que Dieu accomplisse sa volonté à mon égard et à leur égard. Alors de grâce, lorsque ma réponse te parviendra, délie-moi de ta décision et laisse-moi demeurer là où je suis. » En lisant la réponse de son gouverneur, ‘Umar se mit à pleurer. Ceux qui étaient avec lui dirent : «  Est-ce Abû ‘Ubayda qui vient de mourir, » Il leur répondit : « Non, mais il ne va pas tarder à partir. » En effet, la terrible épidémie ne tarda pas à le toucher et il tomba malade. Sentant sa fin proche, il fit réunir ses hommes et leur dit : « Je vous laisse ces recommandations qui vous apporteront le bonheur tant que vous y demeurerez attachés : faites la prière, jeûnez le mois de ramadan, donnez les aumônes, faite le grand et le petit pèlerinage, portez-vous conseil les uns les autres et portez conseil à vos gouvernants. Ne les trompez pas et ne laissez pas la vie d’ici-bas vous séduire. Même si un homme arrive à vivre mille ans, il n’aura pas d’autre échappatoire que de passer par la voie que je m’apprête à emprunter. Que la prière et le salut de Dieu soit sur vous ! » Il se tourna ensuite vers Mu’âdh et lui dit : « Ô Mu’âdh ! Charge-toi de diriger la prière. » Il rendit l’âme quelques instants après.

 

Après la prière des morts, Mu’âdh fera son éloge posthume en ces termes : « Ô hommes ! Vous venez de perdre un être exceptionnel dont je n’ai jamais vu de pareil dans sa piété, sa pureté de cœur, sa soif de l’Au-delà et sa sollicitude envers les gens. Demandez pour lui la miséricorde de Dieu, il vous sera fait miséricorde. »

 

C’est ainsi que, depuis ce jour, repose dans la terre de Jordanie le corps noble et pur d’un juste, d’un homme exceptionnel que le Messager de Dieu صلى الله عليه و سلم avait qualifié de garant de la communauté.

 

Tiré du livre les compagnons du Prophète (tome 1)

Les premiers hommes de ‘Islam de Messaoud abou Oussama

2 décembre 2014

Le visage radieux

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Cheikh Muhammad Ibn Salîh Al ‘Utheymine رحمه الله

 

 

La gaieté du visage est le fait d’avoir le visage radieux illuminé quand il rencontre la créature. Son opposé est le visage renfrogné.

 

Le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Ne méprisez rien de convenable, ne serait-ce que le fait de rencontrer ton frère avec un visage gai. » (Rapporté par Muslim et At Tirmidhi)

 

Il a été rapporté d’après Ibn ‘Abbas رضي الله عنه, qu’on l’a questionné concernant la bonté il a dit : « un visage radieux et une langue douce. »

 

Certains poètes ont dit : « Mon petit fils, la bonté est une chose simple, c’est un visage radieux et une langue douce. »

 

La gaieté du visage fait rentrer la joie chez les gens, elle attire l’amour et la tendresse, elle induit la largesse de la poitrine pour ta propre personne et les gens qui viennent a ton encontre.

 

Mais si tu es renfrogné, les gens te fuient. Ils ne désirent pas s’asseoir avec toi, ni discuter avec toi. Il se peut même qu’il t’arrive un complexe psychologique, voire une maladie dangereuse qui est appelé la tension

 

En effet, avoir une poitrine large, un air épanoui est le meilleur des remèdes pour empêcher ce mal. Voilà pourquoi les médecins conseillent à ceux qui sont éprouvés par ce mal de s’éloigner de tout ce qui peut les fâcher, les contrarier et les mettre en colère car ceci ne fait qu’ajouter à sa maladie. Donc, ces deux caractères solutionnent cette maladie et ainsi l’homme devient aimé auprès des créatures et noble envers eux.

2 décembre 2014

Est-il permis d’avoir peur des djinns ?

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

La peur des djinns n’atteint pas le degré du chirk excepté si une personne croit qu’ils influent sur l’univers en dehors d’Allah ou en collaboration avec Allah, alors à ce moment il atteint le degré de l’associationnisme et de l’exagération. En ce qui concerne la peur naturelle, la personne ne commet pas de péché pour cela, mais ceci est une sorte d’effroi et le prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Une des choses mauvaise chez l’homme parmi sa déficience est l’impatience et d’être peureux ». Donc l’homme  se doit de fortifier sa foi et qu’il s’en remette à Allah.

Et Allah est celui a qui on demande le secours


Fatwa du cheikh Moqbil رحمه الله
 
tiré d’une cassette intitulée : Protection de l’être humain contre les djinns

2 décembre 2014

Quiconque dit « je sais » est un ignorant

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Quiconque dit « je sais » est un ignorant. J’ai découvert par ma propre expérience que chaque fois que l’on progresse dans la science, on découvre combien plus grande encore est notre ignorance.

 

Ibn Al-Qayyim Al-Jawziyya رحمه الله dans son livre Le voyage de l’âme après la mort

2 décembre 2014

La miséricorde du coran et son remède

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Allah عز و جل dit :

 

« Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu’accroître la perdition des injustes. » Coran, 17/82

 

 Allah عز و جل dit de Son livre révélé à Son Envoyé Muhammad صلى الله عليه و سلم que ce Qor’ân ni :

 

 « Le faux ne l’atteint (d’aucune part), ni par devant ni par derrière : c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. » Coran, 41/42

 

Ce qui constitue : « une guérison et une miséricorde pour les croyants ». Ce qui veut dire : qu’il débarrasse les cœurs de leurs maladies comme doute, hypocrisie, polythéisme et déviations – Le Qor’ân est la guérison de tout cela. De plus, il est une miséricorde qui apporte la foi et la sagesse, et incite à la demande du bien. Ceci dit, il ne profite qu’à celui qui y croit, y adhère sincèrement et l’applique. Pour celui-là, il constitue certes un remède et une miséricorde. Quant au mécréant injuste à l’égard de lui-même, l’écoute du Qor’ân ne fait que l’éloigner davantage et le raffermir dans sa mécréance. Mais cela n’est aucunement dû au Qor’ân, incontestablement Allah عز و جل dit :

 

« Dis : . Et quant à ceux qui ne croient pas, il y a une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés d’aveuglement en ce qui le concerne ; ceux-là sont appelés d’un endroit lointain. » Coran, 41/44

 

Et :

 

« Et quand une Sourate est révélée, il en est parmi eux qui disent : Quant aux croyants, elle fait certes croître leur foi, et ils s’en réjouissent. – Mais quant à ceux dont les cœurs sont malades, elle ajoute une souillure à leur souillure, et ils meurent dans la mécréance. » Coran, 9/124-125

 

 

Et les versets allant dans ce sens son nombreux. Qatâda a dit de la parole d’Allah : « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. » Cela concerne le croyant qui l’entend, en tire profit, le mémorise et le craint. Mais « elle ne fait qu’accroître la perdition des injustes » c’est-à-dire : qu’ils n’en tirent pas de profit et ne le mémorise pas. Certainement, Allah a fait de ce Qor’ân un remède et une miséricorde pour les croyants.

 

 Kitâb « Tafsîr al-Qor’ân al-‘Adhîm » de Ibn Kathîr رحمه الله , 3/86

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