"Les plus beaux récits des savants de la Sunnah"
السلام عليكم و رحمة الله و بركاته
بسم الله الرحمن الرحيم
"Les plus beaux récits des savants de la Sunnah"
Tirés principalement de
Siyar A'lâm An-Nubalâ' de l'Imam Adh-Dhahabi
Editions Islam Chroniques
Prix conseillé : 20 €
319 pages
RAPPEL : si je partage avec vous les extraits des livres que je lis, incheAllah, c'est pour vous aider à faire le meilleur choix lorsque vous souhaitez acheter un livre. En effet, nombreux sont celles et ceux qui n'habitent pas près de grandes librairies et qui doivent acheter leurs livres sur le web. Malheureusement, lorsque nous achetons des livres sur Internet, bien souvent, nous n'avons accès qu'à la photo du livre et à la 4e de couv. En partageant quelques extraits, j'espère vous aider à faire les choix les plus judicieux. Par ailleurs, le nombre de pages que j'indique est le nombre de pages "à lire", c'est-à-dire sans la table des matières située à la fin, ou la liste des livres parus chez le même éditeur. Enfin, je vous invite à vous prêter et vous offrir des livres entre vous. Qu'Allah nous accorde l'accès à la science utile et nous préserve de l'ostentation. Amine.
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MECHEALLAH !!!! Ce livre est un livre absolument exceptionnel ! Un livre qui marque l'esprit et qui engendre une grande remise en question !!! Pour ma part, quand je lis des histoires des compagnons, je me dis que jamais je ne pourrais atteindre 1/1000000000000 ème de ce qu'ils ont accompli !
En lisant ce livre, je me suis dit "Voilà des hommes qui ont vécu après le prophète Mohammed صلى الله عليه و سلم. Il sera donc plus "facile" de copier certains de leurs comportements..." Je pense m'être vraiment surestimée !!! Qu'Allah nous guide sur Son droit chemin...
Comment vous dire ??!! Ce ne sont pas des hommes ordinaires ! Si des hommes qui ont vécu après la mort de notre noble prophète صلى الله عليه و سلم ont vécu ainsi.... SobhanAllah, qu'Allah nous pardonne... Nous sommes si loin !!!!! Le pire est que nous n'avons aucune excuse puisque certains parmi ces savants avaient une vie de "débauche" (alcool, femme, musique, etc.) et ils se sont repentis pour devenir des modèles de piété, d'adoration, d'ascetisme... Bref, où en sommes-nous de notre religion et de notre relation avec Allah ???
Il est grand temps de remettre nos comportements en question, en prenant modèle sur ces hommes, ainsi que sur les prédécesseurs, les compagnons et bien entendu, notre prophète bien-aimé صلى الله عليه و سلم.
Voici la liste des savants dont il est question dans ce livre :
- Ibn Taymiyyah
- Al-Bukhâri
- L'Imam Ahmad
- Baqî Ibn Makhlad
- L'Imam Ash-Shâfi'î
- 'Abd Allah Ibn Al-Mubârak
- Al-Fudayl ibn 'Iyâd
- Sufyân Ath-Thawrî
- L'Imam Malik
- L'Imam Abû hanîfah
- Al-' A 'Mash
- 'Umar ibn 'Abd Al-'Azîz
- Al-Hasan Al-Basri
- Sa'îd ibn Al-Musayyib
- Uways Al-Qaranî
- Muhammad ibn 'Abd Al-Wahhâb
Si vous ne possédez pas ce livre ou que vous n'avez pas les moyens de l'acheter, essayez de l'emprunter à quelqu'un. Vraiment, c'est un livre riche en enseignements. Voici pour vous donner une idée de ce qu'il enferme, quelques extraits qui vous donneront envie de le lire incheAllah.
Les extraits paraissent nombreux, car j'ai voulu donner quelques indications sur chaque savant, mais croyez-moi, sur 319 pages, ce ne sont que quelques miettes que je partage avec vous !! Certaines anecdotes étaient trop longues pour les partager. Pour cela, je vous le redis : faites votre possible pour le lire. Qu'Allah nous donne l'accès facile à sa science.
En lisant ce livre, j'ai souri, j'ai pleuré (bon j'avoue avoir la larme facile ^^), j'ai ri, mais surtout, j'ai été choquée de voir que de simples hommes puissent être aussi nobles dans leur comportement... Bonne lecture à vous !
En voici quelques extraits :
Ibn Taymiyyah
"Ibn Taymiyyah réprimandait de manière virulente celui à qui l'on demandait un livre de science et qui refusait de s'en délester. Il disait à ce propos : "Il ne convient pas que l'on prive de science celui qui la recherche !"."
"Lorsqu'il débutait une prière, en prononçant la formule consacrée à haute voix : Allahu Akbar, c'est tout juste si les coeurs des gens ne tombaient pas en pièces face à tant de crainte révérencielle, ses membres tremblaient, au point de le faire chanceler de droite et de gauche."
"Assurément, ibn Taymiyyah eut durant sa vie de nombreux opposants. Il était un maître dans des sciences aussi nobles que le Coran, les hadiths, la croyance, la jurisprudence, mais dominait également des matières périlleuses comme la philosophie et l'astrologie, à tel point de devenir, comme il le disait lui-même, plus fort que ses adversaires dans leurs propres spécialités."
"Il disait également : Le prisonnier est celui qui est privé du Rappel d'Allah. Et le captif, est celui qui est captif de ses propres passions."
Al-Bukhâri
"Doux et pédagogue, il savait apaiser ses élèves. Il récita un jour un grand nombre de hadiths à l'un de ses étudiants. Craignant qu'il ne se lasse, il lui dit : "Réjouis-toi ! Les gens qui aiment les distractions sont occupés à se distraire, les fabricants sont dans leurs fabriques, les commerçants dans leurs commerces, quant à toi, tu te trouves avec le prophète صلى الله عليه و سلم et ses compagnons رضي الله عنه."
"De même, Al-Husayn ibn Muhammad As-Samarqandî a dit : "Muhammad ibn Ismâ'îl (Al-Bukhâri) avait trois qualités spécifiques : il parlait peu, il ne convoitait pas les biens des autres et ne s'occupait pas des affaires des gens. Toute sa personne était concentrée sur la science."
"Durant le mois de Ramadan, il lisait le Noble Coran entièrement chaque jour, et un tiers chaque nuit, après la prière du tarâwîh"
""[...] Yahyâ ibn Ja'far disait : Si je pouvais rajouter des années de vie à Muhammad ibn Ismâ'îl (Al-Bukhâri) en lui donnant des miennes, je le ferais. En effet, ma mort ne sera que celle d'un seul homme, tandis que sa mort correspondra à la perte de la science."
"Lorsqu'il fut mis en terre, une odeur très agréable se dégagea de sa tombe, meilleure que celle du musc. Ceci dura plusieurs jours."
L'Imam Ahmad
"[...] plusieurs de ses contemporains ont dit : j'ai fréquenté assidûment les cours d'Ahmad pendant douze années, alors qu'il enseignait Al-Musnad à ses élèves, malgré cela je n'ai jamais noté le moindre hadith, en réalité j'étais là pour m'imprégner de ses manières et de son comportement."
"La plupart du temps, le vinaigre était la seule et unique sauce qui accompagnait son pain. Al-Marwazî a dit : "Lorsqu'Abû 'Abd Allah évoquait la mort il suffoquait ; il disait : "la peur me coupe l'appétit. Lorsque je pense à la mort, toute chose de ce bas-monde me parait avoir peu d'importance, en réalité ce n'est que de la nourriture sans saveur, des boissons sans goût et des habits sans en être. Rien ne vaut la pauvreté, ce ne sont que peu de jours à passer. Si j'en avais la possibilité, je fuirai afin qu'on ne me mentionne plus."
"An-Nasâ'î a dit : Ahmad ibn Hanbal a réuni la connaissance du hadith, la dévotion, l'intelligence, l'ascétisme et la patience."
Baqî Ibn Makhlad
"Il voyageait à pied d'un pays à l'autre avec peu de provisions, recherchant les grands savants de son époque. Aussi fut-il surnommé "le balai", pour souligner le fait que rien ne pouvait lui échapper. Effectivement, 284 savants ne purent se soustraire à sa soif d'apprentissage et non des moindres."
"Il était un imam studieux, vertueux, pédagogue, véridique et sincère. Une référence dans la science et son application, il n'avait pas de pairs, pas d'équivalent, il émettait des fatwas en se fondant sur les récits religieux, ne suivant personne aveuglément."
L'Imam Ash-Shâfi'î
"[...] il sera surnommé à Bagdad : le sauveur du hadith."
"Plus surprenant, le cheikh s'intéressa fortement à la physiognomonie, qui est une méthode fondée sur l'idée que l'observation de l'apparence physique d'une personne et principalement les traits de son visage, peut donner un aperçu de son caractère ou de sa personnalité."
"Un jour, son enseignant Muslim ibn Khâlid Az-Zanjî lui dit : "Émets des fatwas, ô Abû 'Abd Allah ! Par Allah ! Il est temps que tu émettes des fatwas." Il n'avait que quinze ans."
"Al-'A'lâ a dit : "Ash-Shâfi'î nous parlait selon notre niveau de compréhension. S'il avait dû nous parler selon ses capacités intellectuelles, nous n'aurions rien compris à ses propos."
"Ar-Rabî' a dit : "J'ai entendu Ash-Shâfi'î dire : "Je n'ai mangé à ma faim qu'une seule fois en seize ans : j'ai alors mis ma main dans ma bouche pour me faire vomir." Ibn Abû Hâtim a rapporté cette parole d'après Ar-Rabî' et ajouta : "Car être rassasié alourdit le corps, endurcit le coeur, fait disparaître la vivacité d'esprit, donne envie de dormir et diminue la pratique des adorations."
"L'imam Ash-Shâfi'î a dit : "La base de la science est la vérification ; sa résultante est le salut. La base de la dévotion est le contentement ; sa résultant est la tranquillité de l'esprit. La base de la patience est la détermination ; sa résultante est la victoire. La base de l'oeuvre est l'accord (d'Allah) ; sa résultante est la réussite. Le but de toute chose étant la sincérité."
"Ash-Shâfi'î a dit de même : " Si tu crains d'être touché par la suffisance suite à ton oeuvre, rappelle-toi de la satisfaction de Celui que tu vises par cette action et quels délices tu désires atteindre ; mais aussi de quel châtiment tu as peur. Celui qui médite cela, son oeuvre lui paraîtra minime."
'Abd Allah Ibn Al-Mubârak
"Sans relâche, il s'instruisait et répétait à qui voulait l'entendre : "L'homme ne cesse d'être savant tant qu'il recherche la science. S'il pense avoir acquis la science, alors il devient ignorant."
"Un homme dit un jour à Ibn Al-Mubârak : "Reste-t-il des gens qui conseillent sincèrement ?" Ce à quoi il répondit : "Reste-t-il des gens prêts à accepter le conseil ?"
"Il aimait dire que rester fier devant les riches était une forme d'humilité. Il disait aussi : "Le summum de l'humilité est de se rabaisser devant celui qui est moins aisé que toi ici-bas, afin de lui montrer que tu n'es pas supérieur à lui par tes biens et de rester fier devant celui qui te dépasse en biens matériels, pour lui montrer qu'il ne t'est pas supérieur de par sa fortune."
"Sa peur du Jugement Dernier le tétanisait littéralement et le préoccupait en permanence. Lorsqu'il arrivait à la Mosquée Sacrée de la Mecque, il allait boire l'eau de Zamzam, usant de cette invocation : "Ô Allah ! D'après Jâbir le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : "L'eau de Zamzam a pour finalité ce pour quoi elle est bue". Quant à moi, je la bois contre la soif du Jour de la Résurrection."
"On vit Sufyân Ath-Thawrî en rêve et on le questionna : "Quel sort t'a réservé Allah عز و جل ?" "Il m'a fait miséricorde." répondit-il. "Et quelle est la situation de 'Abd Allah Ibn Al-Mubârak ?" "Il est de ceux qui rendent visite à Allah عز و جل deux fois par jour."
Al-Fudayl ibn 'Iyâd
"Ishâq Ibn Ibrâhîm At-Tabarî rapporte avoir entendu Al-Fudayl ibn 'Iyâd dire : "Crains-tu personnellement la mort ? Si tu me dis que tu crains la mort, je ne te croirais pas. Si tu craignais vraiment la mort, tu ne tirerais aucun plaisir de la nourriture et des boissons, ni de rien de ce bas-monde. Et si tu connaissais la mort comme il se doit, tu ne te serais jamais marié et tu n'aurais pas cherché à avoir des enfants."
"Ishâq Ibn Ibrâhîm rapporte avoir entendu Al-Fudayl dire : "Si tu n'es pas capable de prier la nuit et de jeûner le jour, sache que tu as été privé et entravé ; ton entrave étant tes péchés."
"L'un de ses contemporains rapporte avoir entendu Al-Fudayl ibn 'Iyâd dire : "L'envie fait partie de la foi, quand la jalousie fait partie de l'hypocrisie. Le croyant envie, mais ne jalouse pas. Alors que l'hypocrite jalouse, mais n'envie pas."
"Il a dit aussi : "Certes le serviteur a une crainte d'Allah عز و جل proportionnelle à sa connaissance de son Seigneur. Et son délaissement d'ici-bas est fonction de son désir de l'au-delà."
"De même, il a dit : "Le serviteur n'atteindra pas la réalité de la foi avant de considérer l'épreuve comme un bienfait et l'aisance comme un malheur."
"Abd As-Samad rapporte avoir entendu Al-Fudayl ibn 'Iyâd dire : "Lorsque la médisance se sera répandue, alors la fraternité en Allah disparaîtra. Vous serez à cette époque à l'image de ce qui est enduit d'or ou d'argent, de belle apparence, alors qu'il n'y aura que du bois à l'intérieur."
Sufyân Ath-Thawrî
"Il disait : "L'homme doit contraindre son enfant à chercher à apprendre le hadith, car il sera interrogé à ce sujet"."
"Et aussi : " Le début de la science est le silence, ensuite vient l'écoute et la mémorisation, puis l'action et enfin la propagation et l'enseignement."
"On rapporte aussi que lorsque Sufyân se remémorait l'au-delà, cela l'affectait à un tel point qu'il urinait du sang. Quand il se rappelait la mort, on ne pouvait plus rien tirer de lui pendant des jours. Si on lui posait une question, il répondait : Je ne sais pas, je ne sais pas..."
"Il avait aussi l'habitude de dire : "Les pleurs se divisent en 10 catégories : une pour Allah عز و جل et neuf pour autre qu'Allah عز و جل. Si au cours d'une année on parvient à pleurer ne serait-ce qu'une seule fois pour Allah عز و جل, c'est beaucoup".
"Il est rapporté qu'un homme suivit Sufyân Ath-Thawrî. Il se rendit compte qu'il lisait souvent quelque chose sur un morceau de papier. Il voulut savoir ce que contenait ce bout de papier. Lorsque le dit papier fut entre ses mains, il put y lire : Ô Sufyân ! Rappelle-toi du jour où tu comparaîtras devant Allah !"
"Il disait d'ailleurs : Auparavant, l'argent était détestable ; mais de nos jours, c'est le bouclier du croyant."
Il disait aussi : "Les gens dorment, c'est une fois morts qu'ils se réveillent."
L'Imam Malik
"Il détestait et interdisait les polémiques religieuses. Il disait : "Les querelles et les polémiques concernant la religion font disparaître la lumière de la science qui se trouve dans le coeur du serviteur."
L'Imam Abû hanîfah
"Sage, il ne parlait que très peu, sauf quand il s'agissait de science. Al-Fudayl ibn 'Iyâd dit à ce sujet : "Il restait longtemps silencieux, parlait peu jusqu'à ce que lui arrive une question au sujet du licite et de l'illicite."
Al-' A 'Mash
"Al-' A 'Mash était un savant atypique dans ses répliques, son rapport aux autres, une singularité qui allait jusque dans sa vêture. Effectivement, il portait à longueur d'année une peau de mouton dont le côté laineux était à l'extérieur, soit l'inverse de ce que les gens avaient coutume de faire. On craignit de lui en parler durant un certain temps. Mais un jour l'un de ses élèves, sans doute le plus téméraire, le lui fit remarquer :
"Ô Abû Muhammad ! Ne devrais-tu pas mettre la laine à l'intérieur afin d'avoir plus chaud ?"
"As-tu pensé à faire part de cela aux moutons ? Les gens sont fous, ils mettent le côté rugueux au contact de leur peau !" Rétorqua t-il."
"Al-' A 'Mash était celui qui récitait le plus le livre d'Allah, celui qui mémorisait le plus les hadiths et le plus savant au sujet de l'héritage."
'Umar ibn 'Abd Al-'Azîz
"À l'âge de 25 ans, 'Umar fut nommé gouverneur de Médine. Il faudrait un ouvrage historique complet pour vanter les bienfaits de la gouvernance de 'Umar ibn 'Abd Al-'Azîz dans la ville bénie du Prophète صلى الله عليه و سلم, soulignons simplement que sa gestion de Médine fut à la hauteur du personnage, d'une probité religieuse irréprochable, pleine de justice et de bonté."
"Alors qu'il était dans les affres de la mort, il dit :
"Je ne voudrais surtout pas que l'on allège les souffrances de mon agonie, car c'est la dernière chose pour laquelle le musulman est récompensé."
Puis il demanda à ce qu'on l'aide à s'asseoir, ce qu'ils firent. Après quoi, il dit :
"Je suis celui à qui Tu as demandé d'obéir, mais j'ai été négligent ; à qui Tu as fixé des interdits auxquels j'ai désobéi. Mais j'atteste qu'il n'y a de divinité [digne d'adoration] qu'Allah."
Alors, il leva la tête et scruta avec attention des choses qui semblaient être devant lui. Sur ce, il dit :
"Je vois des êtres présents qui ne sont ni des humains, ni des djinns."
Al-Hasan Al-Basri
"Al-Hasan naquit à Médine, la 21e année du calendrier Hégirien (642 G), deux ans avant la mort et la fin du califat de 'Umar ibn Al-Khattab رضي الله عنه. Son père était l'esclave affranchi de Zayd ibn Thâbit et sa mère, qui se nommait khayrah et qui était esclave aussi, bien qu'affranchie par la Mère des Croyants : Umm Salamah رضي الله عنها, continua à travailler à son service. Aussi, arrivait-il parfois à la mère d'Al-Hasan, qui était encore un nourrisson, de s'absenter pour accomplir une tâche donnée. L'épouse du Messager d'Allah صلى الله عليه و سلم alors, s'occupait de lui et lui donnait le sein.
Les gens dirent par la suite que la sagesse et la science qu'il se vit octroyer découlait de la bénédiction de cet allaitement."
"Il tenait une assise privée dans sa demeure au cours de laquelle il ne parlait presque qu'exclusivement d'ascétisme et de dévotion. Si une personne venait à poser une question sur un autre sujet, cela l'agaçait. Concernant ses assises à la mosquée, il y enseignait le hadith, la jurisprudence, les sciences coraniques, la langue arabe, ainsi que d'autres sciences."
"Il disait d'ailleurs : "Certes, le croyant doit être triste du matin au soir et il ne serait pas convenable qu'il en soit autrement, car il vit entre deux craintes : entre celle liée à un péché passé au sujet duquel il ignore que sort lui sera réservé par Allah عز و جل ; et un délai de vie durant lequel il ne sait s'il sera touché ou non par une calamité."
"Il disait : "Par Allah ! J'ai rencontré 70 vétérans de la bataille de Badr. La plupart de leurs habits étaient en laine. Si vous les aviez vus, vous auriez dit d'eux qu'ils étaient fous et s'ils voyaient les meilleurs d'entre vous, ils diraient : "Ces gens n'ont aucune part dans l'au-delà." Et s'ils voyaient les pires d'entre vous, ils diraient : "Ces gens ne croient pas au Jour des Comptes !" J'ai vu des gens pour qui ce bas-monde avait moins de valeur que la poussière sous leurs chaussures."
"On lui dit : "Untel a médit de toi". Il lui envoya un plateau de gâteaux en lui transmettant ce message : On m'a informé que tu m'avais offert tes bonnes actions, alors je tenais à t'en remercier en t'offrant ceci.
"On rapporte qu'au cours de son agonie, il s'évanouit. Lorsqu'il reprit conscience, il dit : "Vous m'avez réveillé alors que je me trouvais au beau milieu de jardins, de sources et d'endroits agréables."
Sa'îd ibn Al-Musayyib
"Respecté, aimé, il était aussi un modèle pour les gens dans sa belle pratique de l'Islam. Ainsi, Sa'îd ibn Al-Musayyib avait renoncé aux choses superflues de ce bas-monde et aux paroles qui ne lui étaient pas bénéfiques, de fait, il riait peu. Il était clément, même avec les pécheurs."
"Sa'îd ibn Al-Musayyib disait : "Toute personne, qu'elle soit noble, savante ou méritoire a des défauts. Cependant, il y a des gens dont il ne convient pas d'évoquer les défauts : ceux dont les mérites sont supérieurs à leurs manquements."
"Il a dit aussi : "L'heure de la prière n'est jamais venue sans que je m'y sois préparée. Le temps d'entrée d'une prière obligatoire n'est jamais arrivée sans que je ne le désire ardemment." De plus, il était attaché aux mosquées et notamment celle du Prophète صلى الله عليه و سلم qui avait de loin sa préférence. Il dit : "Le muezzin ne fit pas l'appel à la prière sans que je ne me trouve déjà à la mosquée et ce durant trente années."
Uways Al-Qaranî
"L'histoire n'a pas retenu sa date de naissance, on sait seulement qu'il vécut du vivant du prophète صلى الله عليه و سلم et qu'il ne put le rejoindre du fait de la maladie de sa mère. Originaire du Yémen, il s'installa à Koufa où il étudia la science auprès de nombreux compagnons et enseigna le Coran. Il n'est pas connu pour être un rapporteur de hadiths, il fut plutôt un ascète discret qui se distingua par ses adorations et son abstinence."
"Sufyân Ath-Thawrî a dit : "Uways Al-Qaranî avait un seul habit, qui lorsqu'il s'asseyait ne le couvrait pas entièrement. Il disait : "Ô Allah ! Je m'excuse auprès de Toi concernant toute personne ayant faim ou n'ayant pas de quoi se vêtir. Quant à moi, je ne possède que ce que je porte sur mes épaules et n'ai que ce qu'il y a dans mon estomac."
Muhammad ibn 'Abd Al-Wahhâb
"Le grand érudit du Shâm, cheykh Muhammad Bahjah Al-Baytâr, a dit : "l'imam Muhammad ibn 'Abd Al-Wahhâb n'avait pas de doctrine qui lui était propre. Il était en fait un revivificateur de l'appel à l'Islam, suivant la voie d'Ahmad ibn Hanbal."
السلام عليكم و رحمة الله و بركاته