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Le Message Islam
2 décembre 2014

Définition du mot « arabe »

بسم الله الرحمن الرحيم

 

A l’origine le mot « Arabe«  était un nom désignant trois types de gens 

 

1. Ceux dont la langue était l’Arabe

2. Ceux qui étaient enfants d’Arabes

3. Ceux qui vivaient sur les terres des Arabes qui correspondent à la péninsule arabique, à partir de la mer Qulzum [ancien nom de la mer rouge], la mer de Basra et de l’extrême limite du Yémen jusqu’à l’entrée du Shâm. Donc le Yémen est inclus dans leur terre mais pas al-Shâm. C’était la terre des Arabes, au temps de l’éveil et de la propagation des Arabes, et avant cela.

 

Lorsque l’Islam est apparu et s’est répandu jusqu’au grandes villes, les Arabes sont restés vivre dans ces terres, de l’extrême orient à l’extrême occident, et des côtes du Shâm et de l’Arménie. Et dans ces terres habitaient les Perses, les Romains, les Berbères et d’autres.

 

 

Les terres se divisaient en deux catégories 

 

1. Les lieux profondément marqués par la langue arabe au point où les gens ne connaissaient rien d’autre que la langue arabe.

Ou : les gens connaissaient l’Arabe et celui qui était « fabriqué » et qui s’était introduit dans la langue Arabe. C’est le cas de la majorité des gens du Shâm, l’Irak, l’Egypte, l’Andalousie etc… Et je pense que ce fut aussi le cas pour la Perse et le Khurasân dans le passé.

2. Les lieux où les non-arabes étaient nombreux ou en majorité comme les terres des Turcs, Khurasân [grande province dans le nord-est de l’Iran], l’Arménie, l’Azerbaïjan [actuellement situé à l’extrême nord de l’Iran] et d’autres pays semblables.

Ces endroits se divisent en deux : ceux qui étaient Arabes depuis le début et ceux qui étaient Arabes par résidence, et ceux qui n’étaient pas Arabes.

 

 

Les origines se divisent en trois catégories 

 

1. Les gens qui ont un lignage d’arabes et qui ont conservé la langue et le lieu d’origine arabes. Ou qui ont gardé la langue mais pas le lieu d’origine, ou le lieu d’origine mais pas la langue arabe. [1]

2. Les gens qui sont d’une descendance arabe à l’origine, en fait ils sont des Bâni Hâshim mais leur langue et leur lieu de résidence sont devenus non-arabes, ou l’un des deux [est devenu arabe]. [2]

3. Les gens qui ne connaissent pas leurs origines et qui ne savent pas s’ils ont une lignée Arabe ou non. La majorité des gens aujourd’hui sont dans ce cas, sans se soucier du fait qu’ils étaient Arabes par la langue et la résidence, ou non-arabes dans l’un des deux [cas].

 

 

Les Arabes se divisent en trois catégories au niveau de la langue 

 

1. Les gens qui parlent Arabe dans la prononciation, l’articulation et l’accent.

2. Ceux qui parlent Arabe dans la prononciation mais pas dans l’accent. C’est le cas de ceux qui se sont « arabisés », au début, ils n’ont pas étudié la langue arabe auprès des arabes, et parlaient d’autres langues. Puis ils ont par la suite appris la langue arabe. C’est le cas pour la plupart des gens de science qui ont appris l’arabe.

3. Les gens qui ne parlent que très peu l’arabe.

Donc dans ces deux groupes de gens, il y a ceux qui étaient profondément marqués par l’arabe, ceux qui ont été plus influencés par la langue non arabe, et ceux qui sont concernés par les deux cas, que ce soit par coutume ou tradition.

 

Donc si l’arabe doit se diviser selon l’origine, la langue, et la résidence, alors les règles sont différentes selon les cas, surtout en ce qui concerne le lignage et la langue.

 

Ce que nous avons mentionné jusqu’ici au sujet de l’interdiction d’imiter les non-arabes était très important aux débuts de l’Islam, pour les tout premiers hommes (les Sahabah). Puisque tout ce qui était le plus proche de leur guidée est préférable, et tout ce qui s’en éloignait est contradictoire, que l’opposant de cette guidée aujourd’hui soit un Arabe de par sa lignée ou par la langue. Et c’est ce qui nous est connu des Salaf. 

Al-Hâfidh Abu Tahir as-Silafi, dans «  Les vertus des Arabes « , rapporte de Abu Shihâb al-Hannât, de Jâbir bin Mûsa, de Abu Ja’far Muhammad bin ’Ali bin al-Hasan ibn ’Ali qui dit :« Quiconque naît dans l’Islam, est un Arabe. » C’est ce qui est rapporté par Abu Ja’far. Ceci, car celui qui est né dans l’Islam, est né dans un milieu arabe et s’est familiarisé avec leur langue. [3 ]

Source : Extrait de « Iqtidâ us-Sirât al-Mustaqim li Mukhalifa Ashâb ul-Jahîm ».

Auteur : Shaikh ul-Islam Ibn Taymiyyah  رحمه الله 

Notes :

 [1] Dans son explication de « Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm » (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin  رحمه الله fut interrogé en ces termes :

« Est-ce possible qu’une personne qui ne connaît pas la langue arabe puisse être arabe par résidence et par descendance, même si elle n’en maîtrise pas la langue et le parler ? »

Le Shaikh répondit : « Oui, cela est possible, de manière claire, par exemple, si une personne réside dans la péninsule arabique mais ne sait pas parler l’arabe. Les domestiques et employés que nous avons et qui ne savent pas parler la langue arabe, ils se font adresser la parole par des enfants avec la langue des domestiques et des employés. Et parfois, un traducteur est nécessaire, alors un enfant traduira la langue du domestique en arabe. Ils ne sont pas arabes à l’origine, mais il est possible pour eux d’être arabes par la résidence, et non par la langue. »

 

[2] Dans son explication de «  Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm  » (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin رحمه الله fut interrogé en ces termes :

« Qu’en est-il d’une personne qui est arabe par langue et lignage, mais qui aime les pays de l’Occident et des non-Arabes, est-ce que cette personne est arabe ? »
Le Shaikh répondit : « Cela n’est pas bien, une telle personne est arabe par la langue et la descendance, mais n’est pas arabe dans sa manière de penser. »

 

[3] Il est mentionné dans l’explication de «  Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm  » (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), par le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin رحمه الله , une narration de as-Silafi de Abu Qâsim al-Hallâl, de Abu Muhammad al-Hasan bin Husayn an-Nawbakhti, de ’Ali bin ’Abdillah al-Mubashir, de Ibn Harb al-Masha’i, de Ishaq al-Azraq, de Hishâm ibn Hassan, de Hasan qui le tient de Abu Hurayrah رضي الله عنه qui dit :  » Quiconque parle arabe est un arabe »

 

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