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Le Message Islam

12 décembre 2014

Le Repentir et la demande de Pardon

 

 السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Le Repentir et la demande de Pardon

  

Ibn Qayyim Al Jawziyya رحمه الله

 

S’agissant de la demande de pardon, elle est de deux sortes : singulière et liée au repentir.

 

La demande singulière est telle cette parole de Nouh عليه سلام  à son peuple :

« …Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est grand Pardonneur, pour qu’Il vous envoie du ciel, des pluies abondantes » Qur’an - s.71 v.10-11

 ou celle de Salih  عليه سلام  à son peuple :

« … Si seulement vous demandiez pardon à Allah ? Peut-être vous serait-il fait miséricorde. » Qur’an : s.27 v.46

 ou ces paroles divines :

« … demandez pardon à Allah. Car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » Qur’an s.2 v.199)

« Allah n’est point tel qu’Il les châtie, alors que tu es au milieu d’eux. Et Allah n’est point tel qu’il les châtie alors qu’Ils demandent pardon. » Qur’an s.8 v.33

 

Pour ce qui est de la demande de pardon liée au repentir, elle est telle dans ce verset :

« Demandez pardon à votre Seigneur; ensuite, revenez à Lui. Il vous accordera une belle jouissance jusqu’à un terme fixé, et Il accordera à chaque méritant l’honneur qu’il mérite… » Qur’an s.11 v.3

 ou dans la parole de Houd عليه سلام  à son peuple :

« Ô mon peuple, implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui pour qu’Il envoie sur vous du ciel des pluies abondantes… » Qur’an s.11 v.52

 dans la parole de Salih  عليه سلام à son peuple :

« … De la terre Il vous a créés, et Il vous l’a fait peupler (et exploiter). Implorez donc Son pardon, puis repentez-vous à Lui. Mon Seigneur est bien proche et Il répond toujours (aux appels) »Qur’an s.11 v.61

 ou dans la parole de Shu’ayb عليه سلام :

« Et implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui. Mon Seigneur est vraiment Miséricordieux et plein d’amour » Qur’an s.11 v.90

Donc, la demande de pardon singulière est comme le repentir ou plutôt, c’est le repentir même? tout en renfermant la demande de pardon à Allah, à savoir l’effacement du péché, l’élimination de son effet et la prémunition contre son mal. Il ne s’agit pas, comme certains l’ont cru, de la préservation car Allah préserve celui a qui Il pardonne et celui à qui Il ne pardonne pas. Mais la préservation fait partie de la signification du repentir. Voilà la demande du pardon qui empêche le châtiment comme dans cette parole divine :

«…Allah n’est point tel qu’il les châtie alors qu’Ils demandent pardon. » Qur’an s.8 v.33)

En effet, Allah ne châtie pas un homme qui demande pardon. Quant à celui qui s’obstine à commettre le péché et qui demande à Allah de lui pardonner, il ne s’agit pas là de la demande de pardon en général. C’est pourquoi il n’est pas a l’abri du châtiment.

La demande de pardon renferme le repentir et vice-versa et chacun de ces termes désigne l’autre au sens général. Mais lorsque l’un de ces deux termes est lié à l’autre, la demande du pardon signifie la demande de protection contre le mal de ce qui s’est déjà passé, et le repentir signifie la demande de protection contre ce que le serviteur craint à l’avenir comme mauvaises œuvres de sa part.

Il y a donc là deux péchés : un péché consommé pour lequel la demande de pardon consiste à implorer la protection contre son mal, et un péché dont on craint l’arrivée, et pour lequel le repentir consiste à prendre la résolution de ne pas la commettre.

Le retour vers Allah englobe les deux aspects : un retour vers Lui pour qu’Il protège le serviteur contre le mal de ce qui est arrivée, et un retour vers Lui pour qu’Il protège contre le mal qu’il appréhende dans le futur, contre le mal de son âme et de ses mauvaises œuvres.

Autrement dit, le pécheur ressemble à celui qui emprunte un chemin le conduisant à sa perte et ne le menant pas vers le but recherché. Et il a pour ordre de lui tourner le dos et de revenir vers le chemin où se trouve son salut car il le mène à son but.

Il y a donc là deux choses indispensables : quitter la chose et revenir vers quelque chose d’autre. Ce qui est spécifique au repentir, c’est la séparation, et ce qui est spécifique à la demande de pardon, c’est le retour. Mais lorsque ces deux vocables sont mentionnés distinctement ils portent sur les deux aspects.

De même, la demande de pardon connote l’élimination du dommage et le repentir vise à rechercher l’apport d’un intérêt. En somme, le pardon sert a se prémunir contre le mal du péché et le repentir sert à obtenir après cette protection ce qu’on aime. Et chacun de ces deux termes implique l’autre lorsqu’on les évoque séparément.

Wa Allahu A’lam

Tiré du livre : Les Sentiers des Itinérants page 158-160, éditions universel

 

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12 décembre 2014

Les bienfaits de la nuit du mérite

 

السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Les bienfaits de la nuit du mérite

 

SHeikh al-Imâm Muhammad Ibn Sâlih al-‘Utheymîne رحمه الله

 

Allah عز و جل dit :

{Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr.
Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?
La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.
Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre.
Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube.} [Coran, 97/1-5]

 

Dans cette noble sourate, les bienfaits de la nuit du mérite [Laylat ul-Qadr] sont nombreux : 

1er bienfait  Allah عز و جل a fait descendre lors de cette nuit le Coran qui est la source de la guidance [Hidâyah] des gens et de leur bonheur aussi bien dans ce bas monde que dans l’au-delà.

2ème bienfait  L’indication que nous devons comprendre de la chose vénérable et grandiose dans Sa Parole : « Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr »

3ème bienfait  Cette nuit est meilleure que mille mois.

4ème bienfait  Les anges descendent en cette nuit, et les anges ne descendent qu’avec la bénédiction, le bien et la miséricorde.

5ème bienfait  Elle est paix [as-Salâm], de par les nombreuses protections qu’elle contient contre les supplices et châtiments, et ce, grâce aux actes d’obéissance d’Allah عز و جل qu’effectuent les serviteurs.

6ème bienfait  Allah عز و جل a fait descendre au sujet de son mérite une sourate entière qu’on récite jusqu’au Jour de la Résurrection.

Parmi les bienfaits de la nuit du destin, il y a ce qui a été authentifié dans les deux Sahîh, d’après Abî Hurayrah رضي الله عنه, que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

« Quiconque passe la nuit du destin en prière, avec foi et espérance, se verra pardonner ses péchés antérieurs. »

Et quand il est dit : « avec foi et espérance » cela veut dire : « avec foi en Allah et comptant sur Allah pour l’en récompenser » Et cela est bénéfique pour celui qui la connait comme pour celui qui ne la connaît pas. Car, certes le Prophète صلى الله عليه و سلم n’a pas conditionné l’obtention de la récompense à la connaissance de cette nuit.

 

Kitâb « Tafsîr al-Qor’ân al-‘Adhîm djuz ‘Amma » du SHeikh Ibn ‘Uthaymîne رحمه الله, p.278-279

12 décembre 2014

Fatigue de la femme pendant Ramadan et obéissance au mari

 

السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Fatigue de la femme pendant Ramadan et obéissance au mari

Question :

Un homme demande souvent à sa femme pendant les nuits de Ramadan de préparer à manger pour ses invités et lorsqu’elle le fait, elle se sent vraiment épuisée et ne peut pas faire le Qiyâm (veillée nocturne) cette nuit-là. Est-elle obligée de lui obéir dans ce cas, si cela se répète dans la plupart des nuits de Ramadan ?

Réponse :

Il est obligatoire à la femme de se comporter convenablement avec son mari, et il incombe à l’homme de se comporter convenablement avec sa femme, Allah Le très haut a dit : 

« Et comportez-vous convenablement envers elles » (An-Nisâ : 19).

Et il n’est pas convenable d’éreinter sa femme pour le servir dans un tel moment et dans cet état, mais s’il fait la sourde oreille, alors elle doit lui obéir. Et si elle est trop fatiguée pour le Qiyâm et que c’est difficile pour elle, alors Allah lui comptera ce qu’elle avait l’intention de faire et sa volonté, car elle est excusée pour avoir délaissé le Qiyâm afin qu’elle s’acquitte de ce qui lui est obligatoire : obéir à son mari lorsque cela est requis.

Source : « Ensemble de questions sur la famille musulmane » de Shaikh ul-‘Uthaymîn رحمه الله

12 décembre 2014

Les intérêts du Tawhid

 

السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Les intérêts du Tawhid

 

par le Cheikh Mouhammad Bin Djamil Zinou حفظه الله


Quand le Tawhid pur est authentifié dans la vie d’un individu ou dans celle de la société, il produit les meilleurs des résultats. Et parmi ses résultats :

 

Premièrement :

Libération de l’être humain de l’adoration et de la soumission à autre qu’Allah عز و جل

Les créatures ne peuvent rien créer, elles sont plutôt créées. Elles ne sont pas capables de faire du mal ni d’apporter quelque chose de bénéfique à leurs âmes (nafss). Elles sont incapables de donner la mort ni même de donner la vie, ni de ressusciter le mort.

Le Tawhid est donc là pour libérer l’homme de toutes sortes d’adoration exceptée celle de son Seigneur Qui l’a créé et ensuite proportionné. Il (le Tawhid) libère son intelligence de la déviation et des désillusions.

Il libère son esprit de l’obéissance, de l’humilité et de la soumission (à autre qu’Allah عز و جل). Il libère sa vie de l’autorité des pharaons, des seigneurs, des devins et de ceux qui se considèrent eux-mêmes comme des divinités.

En raison de cela, les leaders du chirk (polythéisme, association) et de l’oppression, à l’époque de la période pré-islamique (djahiliya), se soulevaient contre l’appel des Prophètes en général et particulièrement contre l’appel du Messager صلى الله عليه و سلم, car ils avaient compris le sens de « LA ILAHA ILA LLAH » comme étant une prononciation universelle pour la libération de l’être humain, et le renversement des tyrans de leurs faux trônes, et l’élévation des visages des croyants, ceux-là qui ne se prosternent que pour Allah, le Seigneur des Mondes.

 

Deuxièmement :

La personnalité reste équilibrée.

Le Tawhid aide à la formation d’une personnalité équilibrée, c’est (le Tawhid) le but prioritaire et la direction de cette vie, et il unifie et consolide ses besoins. La personnalité ne s’oriente donc que vers le Seul digne d’être adoré, et elle s’oriente vers Lui en privé et en public et Lui fait appel en privé et en public, et Lui fait appel aussi bien dans la facilité que dans l’adversité. Contrairement au mouchrik (polythéiste) qui a son coeur partagé entre ceux qui sont adorés en dehors d’Allah عز و جل. Parfois il s’oriente vers le vivant et d’autres fois il s’oriente vers le mort, et Youssouf عليه سلام a dit :

 

 يَا صَاحِبَيِ السِّجْنِ أَأَرْبَابٌ مُّتَفَرِّقُونَ خَيْرٌ أَمِ اللّهُ الْوَاحِدُ الْقَهَّارُ 

-traduction relative et approchée-
« Ô mes deux compagnons de prison ! Qui est le meilleur :
des seigneurs éparpillés ou Allah, l’Unique, le Dominateur suprême ? »
(Sourate 12 verset 39)

Ainsi, le croyant adore une Divinité Unique, il sait ce qui Lui est agréable et ce qui Le contrarie, il s’arrête à ce qui Le satisfait et son coeur s’apaise.

Tandis que le mouchrik se retrouve à adorer de nombreuses divinités, il en adore une ici, une autre par là et lui-même se retrouve divisé entre elles et n’y trouve aucun confort.

 

Troisièmement :

Le Tawhid est la source de sécurité pour les gens, car il remplit l’âme de l’individu de paix et de satisfaction. Il ne craint personne excepté Allah عز و جل et il (le Tawhid) bloque les chemins qui mènent à la crainte de la perte de subsistance, de l’âme et de la famille, de la crainte des hommes, des djinn, de la mort et autre que cela parmi les choses qui sont craintes…

Le croyant monothéiste ne craint personne excepté Allah, et, pour cette raison, tu le vois sécurisé quand les gens ont peur, ressentant de la satisfaction quand les gens sont nerveux. C’est la signification même de ce qui est indiqué dans le Coran dans Sa parole :

 الَّذِينَ آمَنُواْ وَلَمْ يَلْبِسُواْ إِيمَانَهُم بِظُلْمٍ أُوْلَـئِكَ لَهُمُ الأَمْنُ وَهُم مُّهْتَدُونَ 

-traduction relative et approchée-
« Ceux qui ont cru et n’ont point troublé la pureté de leur foi par quelque iniquité (association), ceux-là ont la sécurité ; et ce sont eux les bien guidés. »
(Sourate 6 verset 82)

Cette sécurité émerge des profondeurs les plus secrètes de l’âme, non pas de la police qui est la sécurité de ce monde. Quant à la sécurité de l’autre monde, elle est donc plus grande et plus durable pour ceux qui ont voué un culte exclusif à Allah et qui ne mélangent pas le Tawhid avec leur chirk, car le chirk est une immense injustice (dhoulm).

 

Quatrièmement :

Le Tawhid est la source pour le renforcement de l’âme car il donne à celui qui le possède une attitude mentale forte et formidable, par laquelle il remplit son âme d’espoir en Allah عز و جل, de confiance en Allah, d’acceptation de Son Décret, d’endurance face aux tests et d’absence de dépendance dans la création. Cet individu est alors fermement établi, comme les montagnes, et quand une calamité le touche, il demande à son Seigneur de l’en soulager et non pas au mort. Le Prophète  صلى الله عليه و سلم a dit :

« Si tu demandes, adresse toi à Allah et lorsque tu sollicites une aide, sollicite la d’Allah Seul. » (Hassan, Sahih-At-Tirmidhi)

Et Sa parole le Très-Haut :

 

 وَإِن يَمْسَسْكَ اللّهُ بِضُرٍّ فَلاَ كَاشِفَ لَهُ إِلاَّ هُوَ 

-traduction relative et approchée-
« Et si Allah fait qu’un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l’enlever. »
(Sourate 6 verset 17)

 

Cinquièmement :

Le Tawhid est la fondation de la fraternité et de l’égalité, car il n’autorise pas de suivre ceux qui prennent d’autres divinités en dehors d’Allah عز و جل, puisque la (vraie) adoration est pour Allah عز و جل Seul et l’adoration doit être pratiquée par toute l’humanité, et à leur tête Mouhammad صلى الله عليه و سلم, Son Messager et Son élu.

 

Source : Son livre : « La méthodologie du groupe sauvé »

12 décembre 2014

Le gaspillage lors du repas de rupture du jeûne

 

السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Le gaspillage lors du repas de rupture du jeûne

Cheikh Ibn Otheymine رحمه الله

 

Question :

L’exagération dans la préparation du repas de la rupture du jeûne diminue-t-il de la valeur de notre jeûne ?

 

Réponse :

Cela ne diminue pas de la valeur du jeûne, et la transgression d’un interdit après le jeûne n’en diminue pas la récompense, mais cela relève plutôt de la parole d’Allah, élevé soit-Il :

« Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. » Al-A’râf, v. 31.

L’excès est donc interdit en soi, et être économe facilite énormément la vie. S’il reste un surplus, qu’ils le donnent en aumône, cela est meilleur.


Cheikh Ibn ‘Uthaymîn رحمه الله Fatâwâ As-Siyâm, p. 25.

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12 décembre 2014

Ablutions de la femme : passer les mains sur les cheveux noués

 

السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم


passer les mains sur les cheveux noués 2

 

Question :

Du jugement relatif au fait de passer les mains sur les cheveux noués.

 

Réponse de Sheykh el Otheymine رحمه الله :

Il est permis à la femme de passer les mains sur sa tête, que ses cheveux soient noués ou relâchés. Toutefois, elle ne doit pas nouer ses cheveux au dessus et les laisser sur sa tête car j’ai peur que cela n’entre dans les propos du Prophète صلى الله عليه و سلم :

« …et des femmes vêtues [mais pourtant] nues, leurs têtes sont comparables aux bosses penchées des chameaux à long cou. Elles n’entreront pas au Paradis et ne sentiront pas son odeur, bien que son odeur soit sentie d’une distance telle et telle ».

 

Extrait du livre : recueil de fatwas concernant les femmes  de Sheykhs ibn Baz رحمه الله, Otheymine رحمه الله…

12 décembre 2014

Leçons pour les pieux


 السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم

 

arbre coeur

 

Ibn Qayyim Al-Jawziyyah رحمه الله

 

Celui dans le cœur duquel la vénération d’Allah grandit, si bien qu’il ne peut Lui désobéir, Allah place dans le cœur des gens du respect pour lui afin qu’ils ne l’humilient pas.

Si les racines de la connaissance s’ancrent fermement dans la terre du cœur, pousse alors l’arbre de l’amour, et lorsque cet arbre s’enracine et se fortifie, il donne comme fruit l’obéissance à Allah. Ainsi, cet arbre ne cesse

« [De] donner ses fruits à tout instant, par la grâce de son Seigneur. » Sourate Ibrâhîm, v.25.

La première demeure des serviteurs est :

« Ô vous les croyants ! Evoquez beaucoup Allah et glorifiez-Le matin et soir. » Sourate Al-Ahzâb, v.41-42.

La seconde :

« C’est Lui qui vous évoque – ainsi que Ses anges – pour vous sortir des ténèbres vers la lumière » Sourate Al-Ahzâb, v.43.

Et la dernière :

« Leur salutation le jour où ils Le rencontreront sera : « Paix ! » » (Sourate Al-Ahzâb, v.44.)

 

La terre de la nature saine est spacieuse et accepte ce qu’on y plante.

Si on y plante l’arbre de la foi et de la piété, il donne une douceur éternelle,

et si on y plante l’arbre de l’ignorance et des passions, tous ses fruits seront amers.

Reviens vers Allah,

cherche-Le de ton regard, ton ouïe, ton cœur et ta langue.

Ne L’éloigne pas de ces quatre choses car personne n’est revenu à lui par Sa grâce, si ce n’est à travers ces quatre choses, et personne n’a été éloigne de Lui par abandon d’Allah si ce n’est à travers ces quatre choses.

Celui [à qui Allah] accorde le succès

entend, voit, parle et saisit [de sa main] [en visant toujours l'agrément] de son Maître.

Quant à celui qui est abandonné,

cela ne naît que de lui-même et de ses passions.

Le développement et la croissance de l’obéissance [à Allah] est similaire à un noyau planté [dans la terre] qui devient un arbre et donne des fruits que tu manges et donne ensuite des noyaux que tu plantes.

Ainsi, à chaque fois que [cet arbre] donne quelque chose, tu récoltes ses fruits et plantes ses noyaux… Et c’est de la même manière que s’engendrent les péchés. Que l’homme sensé médite sur cet exemple, sur le fait que la bonté n’a de récompense que la bonté, et que le péché a pour châtiment d’être suivi d’un péché.

Il n’est pas étonnant de voir un serviteur s’humilier devant Allah, L’adorer et ne pas cesser d’être à Son service, étant donné son besoin et sa pauvreté vis-à-vis de Lui.

Plus étonnant,

un Roi cherchant à se faire aimer de Ses serviteurs à travers Ses différents bienfaits, et chercher leur affection à travers Ses différentes formes de bienfaisance, alors qu’Il n’a pas besoin d’eux.

Te suffit la fierté d’être Son serviteur

Et te suffit comme gloire qu’Il soit ton Seigneur

Source : Al-Fawâ’id, p.64-65

12 décembre 2014

Les miracles des alliés d’Allah sont dans la piété

 
السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم

 

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Taqî ad-Dîn Abî al-‘Abbâs Ahmad Ibn ‘Abdel-Halîm Ibn ‘Abdel-Sallâm Ibn Taymiyyah al-Harânî رحمه الله

 

Parmi les fondements [al-Ussûl] des gens de la Sounnah et du groupe [Ahl us-Sounnah wal-Djamâ'ah], il y a le fait qu’ils croient aux miracles des alliés d’Allah et aux « ruptures habituelles » qu’Allah réalise à travers eux dans les différentes sortes de connaissance et d’illumination, de manifestations de puissance  et d’influence, ce qui se conforme aux traditions que les anciennes communautés ont léguées comme dans la sourate la « caverne » et autres que celle-là. Tel encore ce qui s’est fait dans cette communauté par les compagnons, leurs successeurs et les autres générations  de la communauté, choses qui seront toujours présentes jusqu’au Jour Dernier.

(Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah رحمه الله, vol-2 p.10)

 

Les miracles des alliés  doivent trouver leurs causes dans la foi  et la piété.

Donc tout ce qui prend effet dans les actes de mécréance, la corruption  et la désobéissance est un fait miraculeux des ennemis d’Allah et non un prodige de Ses alliés.

Et quand à celui qui subit ces faits [miraculeux], ils ne proviennent pas de la prière, de la récitation [du Qor'ân], du Rappel, de la prière de la nuit et des invocations, mais plutôt [ils proviennent] du polythéisme  :

=> telle que l’imploration du mort ou de l’absent, à travers les actes de désobéissance et de perversité,

=> ainsi que la consommation de choses interdites [Mouharamât], comme les serpents, les insectes, le sang et autres choses impures.

= >Tels encore la danse et les chants, et particulièrement ceux accompagnés de femmes et d’enfants.

L’intensité de ces faits diminue à l’écoute du Qor’ân.

Et avec l’écoute des ruses de Satan [Chaytân], il danse toute la nuit, et lorsque l’heure de la prière arrive, il prit assis ou prit rapidement comme le mouvement du renard. Il déteste écouter le Qor’ân et le fuit, et cela est difficile pour lui, il n’y trouve ni amour ni douceur, mais ce qu’il aime plutôt, c’est écouter les applaudissements et sifflements, et à travers cela il trouve un sentiment de force et d’inspiration.

Mais ce ne sont que des situations sataniques, et il est bien celui mentionné par la parole d’Allah عز و جل :

{Et quiconque s’aveugle (et s’écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable} Coran, 43/36

Le Qor’ân est le rappel du Miséricordieux mentionné dans le verset.

Allah عز و جل dit dans un autre verset :

{Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la Résurrection Nous l’amènerons aveugle au rassemblement›. Il dira : « Ô mon Seigneur, pourquoi m’as-tu amené aveugle alors qu’auparavant je voyais ? » [Allah lui] dira : « De même que Nos Signes [enseignements] t’étaient venus et que tu les as oubliés, ainsi aujourd’hui tu es oublié›.} Coran, 20/124-126

Le sens d’oublier [les versets d'Allah] est d’en négliger les applications, Ibn ‘Abbâs رضي الله عنه dit :

« Allah a promis, pour celui qui lis Son Livre et pratique ce qui y est contenu, qu’il ne sera pas égaré dans ce bas monde, et qu’il ne souffrira d’aucune difficulté dans l’au-delà. »

Puis il récita ce verset.

Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah رحمه الله, vol-6 p.166-167

12 décembre 2014

Quand survient la nuit d’Al-Qadr ?

 

السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

بسم الله الرحمن الرحيم

 

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Par les imams Al-Albani et Ibn Al-’Uthaimin رحمه الله

 

La Nuit d’Al-Qadr apparaît dans les dix dernières nuits de Ramadan pendant une nuit impaire (c’est-à-dire 21e, 23ème, 25ème, 27ème ou 29ème). Cependant les savants diffèrent quant à savoir si elle est fixée à une de ces nuits impaires chaque année ou si elle change chaque année à une nuit impaire différente.

Ci-dessous sont les avis de deux de nos grands savants, Muhammad Ibn Salih Al-’Uthaimin رحمه الله et Muhammad Nasir-ud-Din Al-Albani رحمه الله.

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La Nuit
 d’Al-Qadr a une Date Fixée :

La meilleure nuit du mois de Ramadan est la Nuit d’Al-Qadr, selon la parole du prophète صلى الله عليه و سلم :

« Quiconque accomplit la prière de la nuit, la Nuit d’Al-Qadr avec une foi ferme et en cherchant la récompense, tous ses péchés passés lui seront pardonnés. » [Rapporté par Al-Bukhari, Muslim et d'autres d'après la narration d'Abu Huraira et par Ahmad (5/318) d'après la narration de ' Ubadah Ibn As-Samat. Le complément entre [...] lui appartient et à Muslim d’après Abu Huraira]

Elle est sur la vingt-septième nuit de Ramadan selon l’avis le plus fort. Une majorité de ahadith montrent cela, y compris le hadith d’Ibn Zurr Hubaysh qui a dit : « j’ai entendu Ubay ibn Ka’b dire quand on lui a rapporté que ‘ Abdullah Ibn Mas’ud a dit :  » quiconque accomplit la prière de la nuit (chaque nuit) pendant l’année trouvera la Nuit d’Al-Qadr.  » Il (Ubay ibn Ka’b) dit : »Qu’Allah lui fasse miséricorde, son intention consistait en ce que les gens ne (deviennent pas paresseux) et comptent seulement (sur une nuit). Par Celui en dehors de qui il n’y a pas de divinité digne d’adoration, c’est en effet pendant Ramadan. Et par Allah je sais quelle nuit c’est. C’est la nuit dans laquelle le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne. Elle est la vingt-septième nuit. Son signe est que le soleil monte après le matin brillant sans rayons. » Dans une version, elle est élevée à la parole du Prophète صلى الله عليه و سلم. [Rapporté par Muslim et d'autres et il référencé dans Sahih Abi Dawud (1247)]

[L'imam Al-Albani رحمه الله dans son livre Qiyamu Ramadan (page. 18-19)]

 
*********************************** 
 

La Nuit d’Al-Qadr doit être cherchée :

La Nuit d’Al-Qadr est dans les dix dernières nuits de Ramadan, selon la parole du prophète صلى الله عليه و سلم
 :

« Cherchez la Nuit d’Al-Qadr dans les dix dernières nuits de Ramadan. »
 [Al-Bukhari et Muslim]

Et elle survient dans une des nuits impaires plus probablement que sur les autres nuits, selon la parole du prophète صلى الله عليه و سلم :

« Cherchez la Nuit d’Al-Qadr dans les nuits impaires des dix dernières nuits de Ramadan. » [Al-Bukhari]

Et elle est plus proche des sept dernières nuits, selon le hadith d’Ibn ‘ Umar رضي الله عنه :  » Quelques hommes des compagnons du messager d’Allah ont vu la Nuit d’Al-Qadr en rêve pendant les sept dernières nuits (de Ramadan).  Donc le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

« je vois que tous vos rêves s’accordent qu’elle (la Nuit d’Al-Qadr) est dans les sept dernières nuits. Ainsi quiconque veut la chercher, qu’il la cherche dans les sept dernières nuits. » [Al-Bukhari et Muslim]

Et c’est aussi basé sur le hadith de Muslim d’Ibn ‘ Umar رضي الله عنه que le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

« Cherchez-la dans les dix dernières nuits. Mais si l’un d’entre vous faiblit ou en est incapable, qu’il ne laisse pas les sept (dernières) nuits. « 

Parmi les nuits impaires dans les sept dernières nuits, elle est plus proche de la vingt-septième nuit en raison du hadith de Ubay ibn Ka’b qui a dit  » par Allah, je sais quelle nuit c’est. C’est la nuit dans laquelle le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne. C’est la vingt-septième nuit » [Muslim]

La Nuit d’Al-Qadr n’est pas fixée à une nuit précise toutes les années. Plutôt elle change constamment. Ainsi un an elle pourrait survenir la vingt-septième nuit par exemple et autre année elle pourrait arriver la vingt-cinquième nuit, selon la volonté d’Allah et Sa sagesse. Ce qui nous amène à cela est la parole du prophète صلى الله عليه و سلم :

« Cherchez-la (c’est-à-dire la Nuit d’Al-Qadr) quand lorsqu’il reste neuf nuits, lorsqu’il reste sept nuits, ou lorsqu’il reste cinq nuits (c’est-à-dire respectivement la 21e, 23ème et 25ème sans mentionner la 27ème). »

Al-Hafidh Ibn Hajr a dit dans Fath-ul-Bari :  » l’avis le plus le plus fort est qu’elle est une nuit impaire dans les dix dernières nuits et qu’elle change constamment. »

Allah a caché la connaissance de son occurrence à Ses serviteurs par pitié pour eux pour qu’ils puissent augmenter leurs actions dans sa recherche pendant ces nuits honorables, en priant, faisant du dhikr et en invoquant. Donc ils ajoutent et augmentent dans la proximité d’Allah et Sa récompense. Et Il l’a aussi caché d’eux pour distinguer, ceux qui parmi eux luttent et font des efforts, de ceux qui sont paresseux et négligents. Jusqu’à ce que celui qui lutte constamment pour quelque chose, se manifeste dans sa recherche et se donne de la peine dans sa recherche et sa réalisation.

Et peut-être qu’Allah révèle son occurrence à certains de Ses serviteurs par des signes et des signaux, qu’il peut voir, de même que le prophète صلى الله عليه و سلم a vu le signe qu’il serait prosterné dans la boue le matin suivant. Donc il a plut cette nuit et il a prié le matin (suivant) (Fajr) dans la boue.

[L'imam Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaimin رحمه الله dans son livre Majalis Shahr Ramadan (pg. 106-107)]

12 décembre 2014

Les règles concernant la prière de « al-’Aîd » ainsi que les traditions [Sounnan] qui y sont liées

 

السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

 بسم الله الرحمن الرحيم

 

Les règles concernant la prière de aid

 

Sheikh Muhammad Ibn Sâlih al-’Utheymîne رحمه الله

 

Question :

Quelles sont les règles de « al-’Aîd » [la fête] et les traditions [Sounnan] qui y sont liées ?

Réponse :

Allah a disposé plusieurs règles sur « al-’Aîd » qui sont :

1- Qu’il est fortement recommandé que les gens fassent le "takbîr" [glorification d'Allah] pendant la nuit de « al-’Aîd », du coucher du soleil du dernier jour de Ramadhân jusqu’à ce que l’imâm vienne accomplir la prière.

La façon de faire le « takbîr » se présente comme suit :

« Allahu Akbar, Allahu Akbar, La ilaha illa Allah, Allahu Akbar, Allahu Akbar, wa LiLLeh il-Hamd »

Qui veut dire : « Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, il n’y a de dieu si ce n’est Allah, Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, et toutes les louanges sont à Allah »

Ou dire trois fois comme ceci :

« Allahu Akbar, Allahu Akbar, Allahu Akbar, La ilaha illa Allah, Allahu Akbar, Allahu Akbar, Allahu Akbar, wa LiLLeh il-Hamd »

Et tout cela est permis.

Et il leur est demandé que les voix soient élevées pour ceux qui récitent ce « dhikr », dans les marchés, les mosquées et les maisons, mais les femmes ne doivent pas élever leurs voix.

 

2- Qu’ils mangent un nombre impair de dattes avant de sortir pour la prière de « al-’Aîd », car le Prophète صلى الله عليه و سلم n’a pas entamé le jour de « al-’Aîd » jusqu’à ce qu’il eût mangé un nombre impair de dattes.

Ils doivent se limiter à un nombre impair comme le Prophète صلى الله عليه و سلم l’a fait.

 

3- Ils doivent porter leurs meilleurs vêtements et cela est pour les hommes.

Quant aux femmes, elles ne doivent pas porter de beaux vêtements quand elles sortent pour le lieu de prière de « al-’Aîd », car le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

« Laissez-les sortir de manière décente » [Rapporté par l'Imâm Ahmad, Abû Dâwud]

Cela veut dire : dans des vêtements habituels [coutumiers] qui ne sont pas des vêtements extravagants. Il est interdit [Harâm] pour elles de sortir parfumées et maquillées.

 

4- Il est recommandé [Mustahab] selon certains savants que les gens fassent le "Ghusl" [les grandes ablutions] pour la prière de « al-’Aîd », parce qu’il est raconté sur le sujet que certains anciens [Salafs] l’ont fait.

"Al-Ghusl" [les grandes ablutions] pour "al-’Aîd " est "mustahab" [recommandé], comme il est prescrit pour le "Djumu’ah" [la prière du vendredi] parce que l’on va rencontrer des gens.

Et si les gens font le "Ghusl" pour cette occasion, alors cela est bon [Djayd].

 

5- La prière de "al-’Aîd".

Les Musulmans se sont unanimement consentis sur le fait que la prière de « al-’Aîd » est légiférée.

Certains parmi eux disent : c’est une sounnah.

D’autres disent : c’est une obligation communautaire [Fardh al-Kifâyah].

Et d’autres encore parmi eux disent : c’est une obligation individuelle [Fardh al-'Ayn], et que celui qui l’a délaisse est un pécheur.

Ils ont cité comme principe le fait que le Prophète صلى الله عليه و سلم a ordonné aux femmes vierges et [les femmes] célibataires, ce qui veut dire, celles qui ordinairement ne sortait pas, d’assister à la prière de « al-’Aîd », mais que celles qui avaient leurs règles [al-Haydh] devaient rester loin du lieu de prière], car il n’est pas permis [à une femme] ayant ses règles de rester dans la mosquée ;

Il lui est certes permis de traverser [la mosquée] mais pas de s’y installer.

Ce qui me semble le plus évident sur la base de preuve [ad-Dalîl], c’est que [la prière de « Aîd »] est une obligation individuelle [Fardh al-'Ayn], et qu’il est obligatoire à chaque homme d’assister à la prière de « al-’Aîd » à l’exception de ceux qui ont une excuse valable.

Et cela est aussi la position de SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله.

L’imâm récite dans la première rak’ah : « Sabbih isma rabbika al-A’ala » [Coran 87]

et dans la deuxième rak’ah : « Hal atâka hadîth ul-ghâchiyah » [Coran 88].

Ou il peut réciter la Sourate « al-Qâf » dans la première raka’ah et la Sourate « al-Qamar » dans la seconde.

Les deux choix ont été authentifiés dans des traditions provenant du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم.

 

6- Quand « al-Djumu’ah » [la prière du vendredi] et « al-’Aîd » tombent le même jour, la prière de "al-’Aîd" doit être maintenue, comme doit être maintenue la prière de "al-Djumu’ah", comme l’indique le sens apparent du hadîth de an-Nu’mân Ibn Bashîr rapporté par Muslim dans son Sahîh.

Ceci dit, ceux qui assistent à la prière de « al-’Aîd » avec l’imâm peuvent aussi assister à [à la prière] du « Djumu’ah » s’ils le souhaitent, ou ils peuvent prier « adh-Dhuhr » [la prière du zénith].

 

7-  Parmi les règles de la prière de « al-’Aîd », et cela d’après un grand nombre de gens de science [Ahl al-'Ilm], si une personne vient au lieu de prière de « al-’Aîd » avant que l’imâm ne vienne, il doit s’asseoir et il ne doit pas prier deux raka’ah, car le Prophète صلى الله عليه و سلم a prié « al-’Aîd » en deux raka’ah, et il n’a pas fait de prière ni avant ni après. [Rapporté par al-Bukhârî - n°964]

D’autres parmi les gens de science sont d’avis que quand une personne vient [à la prière de la fête] elle ne doit pas s’asseoir avant d’avoir accomplit deux raka’ah, car le lieu de prière de « al-’Aîd » est une mosquée [Masdjid], c’est la preuve de l’interdiction pour les femmes qui ont leurs menstrues [de s'y rendre], donc cela relève du même jugement que pour la mosquée, ce qui indique que [le lieu de prière de la fête] est une mosquée.

Ce qui entre dans la signification générale de la parole du Prophète صلى الله عليه و سلم :

« Si l’un de vous entre dans la mosquée, qu’il ne s’assoit pas avant d’effectuer deux raka’ah ». [Rapporté par al-Bukhârî - n°444]

Quant au fait que le Prophète صلى الله عليه و سلم n’a pas fait de prière ni avant ni après la prière de « al-’Aîd », cela est dû au fait qu’il arrivait quand la prière [de la fête] avait commencé.

Ainsi donc, il est démontré que nous devrions prier « Tahiyyat al-Masjid » [les deux unités de prière de salutation de la mosquée] sur le lieu de prière de « al-’Aîd », comme pour ce qui est du cas de toutes les mosquées, car si nous supposons du hadîth qu’il n’y a pas de « Tahiyyat al-Masjid » pour le jour de « al-’Aîd », alors nous dirions qu’il n’y a pas pour la prière du Vendredi de « Tahiyyat al-Masjid », car quand le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم est arrivé à la mosquée du Vendredi [Masdjid al-Djumu'ah], il faisait la « khutbah » [Sermon] ensuite il priait les deux raka’ah, et puis il priait la Sounnah régulière du Vendredi dans sa maison, il n’a donc pas fait de prière ni avant ni après [à la mosquée].

Ce qui paraît vraisemblablement le plus juste est que nous devrions prier sur le lieu de prière de « al-’Aîd » les deux raka’ah comme salutation de la mosquée [Tahiyyat al-Masjid], et avec cela nous ne devrions pas réprouver untel ou untel sur cette question, car c’est une question sur laquelle existe des divergences [de la part des savants].

 Il ne doit pas y avoir de blâme sur les questions qui sont matière à divergence [de la part des savants], à moins qu’il y ait un texte clair fait de toute clarté.

 De ce fait, nous ne devrions pas réprouver celui qui prie [Tahiyyat al-Masjid] comme nous ne devrions pas réprouver celui qui s’assied sans prier.


8-
 Parmi les règles du jour de « al-’Aîd », il y a "‘Aîd al-Fitr" où l’on doit donner, en ce jour, "Zakât al-Fitr".

Le Prophète صلى الله عليه و سلم a ordonné qu’elle devrait être sortit avant la prière de « al-’Aîd ».

Il est permis de la sortir un ou deux jours avant cela, sur la base du hadîth de Ibn ‘Umar رضي الله عنه rapporté par al-Bukhârî :

« [...] Il la donnait un ou deux jours avant la fête de rupture [al-'Aîd]. » [Rapporté par al-Bukhârî - n°1511].

Et si celle-ci est sortit après la prière de « al-’Aîd », elle n’est pas considérée comme « Sadaqat al-Fitr », sur la base du hadîth de Ibn ‘Abbâs :

« Quiconque la paie avant la prière, c’est une Zakât al-Fitr, et quiconque la paie après la prière, c’est une aumône parmi les aumônes. » [Rapporté par Abû Dâwud et al-Hâkim qui a dit : « C'est un hadîth authentique [Sahîh] selon les conditions de al-Bukhârî » et authentifié par SHeikh al-Albânî dans « Sahîh Abî Dâwud – n°1420 » qu’il considère comme bon [hassan].].

Il est interdit de reporter cette « Zakât al-Fitr » jusqu’à après la prière de « al-’Aîd ».

Si celle-là est reporté sans excuse, c’est une Zakât qui n’est pas acceptée, mais si la personne à une excuse valable tel que le voyage, et qu’elle n’a rien à donner ou personne à qui donner, ou qu’elle attend que sa famille la paie et qu’ils [sa famille] attendent qu’elle la paie, dans ce cas elle devrait la sortir quand cela s’avère être facile pour elle, quand même cela serait fait après la prière, et il n’y a aucun péché sur elle, car elle a une excuse.

 

9- Les gens doivent se féliciter les uns les autres, mais le plus souvent cela se traduit par des comportements interdit [Harâm] de la part de beaucoup de personnes, au point que quand des hommes entrent dans les maisons, ils serrent la mains aux femmes dévoilées sans la présence de mahrâm [personne avec qui la femme ne peut se marier]. Certaines choses blâmables peuvent être pires que d’autres encore.

Nous voyons certaines personnes dénoncer ces gens là en refusant de serrer la main à ceux qui ne sont pas leurs mahrâms, mais ce sont bien eux [ceux qui serrent la main] qui sont injustes non pas ces personnes [qui refusent de serrer la main].

Et ce sont eux [ceux qui serrent la main] qui créer cette fracture, non pas ces autres personnes. Mais il leur est obligatoire d’expliquer et de leur dire d’interroger des personnes de confiance parmi les gens de science [afin qu'ils vérifient ces actions].

Elles doivent leur dire ne pas se mettre en colère et de ne pas suivre les coutumes de leurs pères et aïeux, car ce n’est pas une interdiction permise ni même une permission interdite.

 Elles se doivent de leur expliquer que si elles font cela, elles seront comme pour qui Allah à dit :

« Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité, sans que ses gens aisés n’aient dit : Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et nous suivons leurs traces. » [Coran, 43/23]

Certaines personnes ont comme habitude de sortir au cimetière le jour de « al-’Aîd » afin de passer les félicitations aux occupants des tombes [Ashâb al-Qouboûr], mais les occupants des tombes n’ont aucun besoin de toutes ces félicitations, car elles ne jeûnent pas, ni ne prient.

La visite des tombes n’est pas spécifique au jour de « al-’Aîd » ou au vendredi ou tout autre jour.

Il a été prouvé que le Prophète صلى الله عليه و سلم a visité les tombes le soir, comme mentionné dans le hadîth de ‘Âisha رضي الله عنها rapporté par Muslim.

Et le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

« Visitez les tombes car elles vous rappelleront l’Au-delà. » [Rapporté par Muslim - n°978]

La visite des tombes est un acte d’adoration ['Ibâdât], et les actes d’adoration ['Ibâdât] n’ont pas lieu d’être à moins qu’ils soient conformes à la « Charî’ah » [La Loi Islamique].

Certes le Prophète صلى الله عليه و سلم n’a pas spécifié le jour de « al-’Aîd » pour la visite des tombes, donc nous ne devons pas le spécifier non plus.

 

10- Que les hommes le jour de « al-’Aîd » s’embrassent les uns les autres, il n’y a pas de mal à cela.

Que les femmes embrassent leurs « Mahrâms » [personnes avec qui elles n'ont pas le droit de se marier] il n’y a pas de mal.

Cependant, des savants le désapprouvent si ce n’est pour la mère que l’homme embrasse sur la tête ou le front, de même pour sa fille.

En dehors de ces deux catégories de personnes parmi les « Mahrâms » l’embrassade doit se faire sur les joues, cela est plus saint.

 

11- Il est prescrit pour celui qui sort pour la prière de "al-’Aîd" d’aller par un chemin et de revenir par un autreen suivant l’exemple du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم [Rapporté par al-Bukhârî - n°986].

Cette Sounnah [tradition] ne s’applique pas aux autres prières, ni pour « al-Djumu’ah» ou pour toute autre prière, elle est spécifique à "al-’Aîd".

Certains savants voient que cela est aussi légiféré pour la prière du « Djumu’ah » [Vendredi].

Ceci dit, la règle en la question est que :

"Toutes action qui trouve sa raison à l’époque du Prophète صلى الله عليه و سلم et qu’il n’a pas fait, et qui est prise comme un acte d’adoration est considérée comme une innovation [Bid'ah] parmi les innovations."

 

Madjmu’ Fatâwa de Sheikh Ibn ‘Uthaymîne رحمه الله, vol-16 p.216-222

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