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Le Message Islam
1 décembre 2014

Le tarliil et le fait d’embellir sa voix en récitant le Coran

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Le Prophète صلى الله عليه و سلم récitait le Coran – tel que Allah عز و جل le lui a ordonné- lentement, avec un ton rythmique mesuré, sans se précipiter ni se dépêcher, sa lecture était plutôt « claire, distinguant chacune des lettres » [1], à tel point que « lorsqu’il récitait une suurah de cette manière ; que l’on aurait dit qu’elle est plus longue que ce qu’il paraît » [2]

 

[1] Ibn Al-Mubaarak dans az-zudh (162/1 de « al-Kawaakib » 575) et Abu Dawud et Ahmad avec un sanad sahih

[2] Muslim et Malik

 

Il صلى الله عليه و سلم disait également :

 

« Il sera dit au lecteur du Coran (le Jour du Jugement) : « récite et monte, récite doucement et avec rythme comme tu le faisais dans le bas-monde. Ta place sera au dernier verset que tu réciteras » Abu Dawud et At-Tirmidhi qui l’a authentifié (sahih)

 

(…) Il صلى الله عليه و سلم recommandait d’embellir la voix en récitant le Coran et disait :

 

« Embellissez le Coran avec vos voix [car une jolie voix augmente la beauté du Coran] » Boukhary sous forme ta’liiq, Abu Dawud, Daarimi, Haakim, et Tamaan Al-Raazi avec deux sanad sahih

 

Il صلى الله عليه و سلم disait aussi :

 

« Vraiment, celui qui a l’une des plus belles voix parmi les hommes quand il récite le Coran, est celui qui lorsque vous l’écoutez, vous pensez qu’il craint Allah » Hadith sahih (authentique) rapporté par ibn Al-mubaarak dans « Az-Zuhd » (162/1 de « al-Kawaakib » 575)

 

Il صلى الله عليه و سلم recommandait également de réciter le Coran sur un ton plaisant ; il صلى الله عليه و سلم dit :

 

« Etudiez le livre d’Allah, récitez le continuellement, retenez le (mémorisez) et récitez le avec un ton mélodieux, car par Celui qui détient mon âme entre ses Mains, il s’échappe plus vite que les chameaux de leurs entraves » Daarimi et Ahmad avec un sans sahih.

 

Il صلى الله عليه و سلم disait aussi :

 

« N’est pas des nôtres celui qui ne récite pas le Coran sur un ton plaisant » Abu Dawud et Hakim l’ont authentifié (sahih) et Dhahabi l’a accepté

 

Source : La description de la prière du Prophète صلى الله عليه و سلم de l’Imam Mohammed Nasir Ad-Din el-Albani رحمه الله. Editions Dar al-Athar

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1 décembre 2014

Tafsir sourate 2 verset 146

 

بسم الله الرحمن الرحيم

« Ceux à qui Nous avons donné le Livre, le reconnaissent comme ils reconnaissent leurs enfants. Or une partie d’entre eux cache la vérité, alors qu’ils la savent! » 
{Al-Baqarah : 146}

 

Tafsir sourate 2 verset 146 dans C- SA PAROLE, LE CORAN bouton%20%2813%29  L’imâm Ibn Kathir رحمه الله dit : « Il عز و جل nous informe que les savants des Gens du livre connaissent la véracité de ce qui a été révélé avec le Prophète صلى الله عليه و سلم comme ils connaissent leurs propres enfants. Les arabes avaient l’habitude de comparer l’authenticité d’une chose à cette connaissance (…) »

bouton%20%2813%29 dans C- SA PAROLE, LE CORAN  Shaykh al-’Uthaymîn رحمه الله:

« Ce qui est entendu par « le Livre » est la Torah, les Evangiles et ce qui a été révélé aux Juifs et aux Chrétiens. Ils reconnaissaient le Prophète صلى الله عليه و سلم
 comme ils reconnaissaient leurs propres enfants car ils trouvaient cela écrit dans la Torah et les Evangiles, [le Prophète صلى الله عليه و سلم] leur recommandant le bien et leur interdisant le mal, ainsi que d’autres caractéristiques avec lesquelles ils l’ont reconnu. Allah a utilisé un verbe au Mudhâri’ (forme de présent) pour « يعرفونه» (ils le reconnaissent) car cette reconnaissance se renouvelle à chaque fois qu’ils réfléchissent sur ses signes et ses caractéristiques. Le terme « يعرفونه» (au lieu de يعلمون) est employé car dans la plupart des cas «العلم» exprime des choses rationnelles que l’on peut ressentir intérieurement. Quant à «المعرفة», le terme est utilisé pour les choses concrètes qui sont palpables. Je dis donc « j’ai connu untel » (أعرفت فلاناً) et je ne dis pas « j’ai su untel » (أعلمت فلاناً). Mais je dis plutôt « j’ai connu untel et j’ai su ce qu’il a fait » (أعرفت فلاناً فعلمت ما فعل). Ici, la science (العلم) est rattachée aux actes.

Bénéfices à tirer :

1- Le Prophète صلى الله عليه و سلم
 était très bien connu auprès des Gens du Livre, comme cela a été révélé dans leurs livres et comme dit Allah : «Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l’Evangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. » {Al-A’râf : 157}

 

2- Les Gens du Livre n’ont pas d’excuses pour leur dénigrement du Prophète صلى الله عليه و سلم car il leur a été révélé ce qui leur permettrait de le reconnaître comme ils reconnaîtraient leurs enfants.

3- La relation de l’homme avec le fils est plus forte qu’avec la fille, c’est pour cette raison que le mot أبناءهم est employé.

 

4- La précaution utilisée dans le Noble Quran lorsqu’Il عز و جل dit « une partie d’entre eux » car la dissimulation de la vérité ne les concernait pas tous dans l’absolu, mais plutôt certains d’entre eux cachaient la vérité et d’autres parmi les Chrétiens croyaient en lui (comme An-Najâshi), et parmi les Juifs (comme Abdullah bin Salâm) qui ne dissimulaient pas la vérité) »

 

bouton%20%2813%29  Shaykh as-Sa’di رحمه الله: « Il nous informe que parmi les Gens du Livre il y en a qui savaient que Muhammad était le Prophète d’Allah et que ce qui a été révélé avec lui est vérité. Ils reconnaissaient cela comme ils reconnaissaient leurs propres enfants, et ils ne peuvent pas les confondre parmi d’autres. Leur connaissance de Muhammad صلى الله عليه و سلم était telle qu’ils ne doutaient pas de lui. Mais une partie d’entre eux -la majorité -, celle qui ne croyaient pas en lui, a dissimulé cette attestation alors qu’ils la reconnaissaient. Et ils savaient que «وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنْ كَتَمَ شَهَادَةً عِنْدَهُ مِنَ اللَّهِ » (Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu’il détient d’Allah?). Cela permet au Prophète صلى الله عليه و سلم et aux musulmans d’être avertis de leur mal et de leurs ambiguïtés. Une autre partie ne cachait pas la vérité alors qu’ils la connaissaient.
Certains d’entre eux croyaient en lui et d’autres mécroyaient par ignorance.
Le savant se doit donc de montrer la vérité, de l’expliquer et de l’embellir avec tous les moyens dont il dispose comme éloquence, preuves, exemples et d’autres… Il doit également dénigrer ce qui est faux et le distinguer de ce qui est vrai, et l’enlaidir pour les âmes. (…) »

 

 

30 novembre 2014

Commentaire de la parole d’Allah : {Ceux qui sont avares et ordonnent aux gens l’avarice}

 

Par Sheykh al-’Uthaymîn رحمه الله 

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Le verset :

{Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah / afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n’exultiez pour ce qu’Il vous a donné. Et Allah n’aime point tout présomptueux plein de gloriole. / Ceux qui sont avares et ordonnent aux gens l’avarice. Et quiconque se détourne …Allah se suffit à Lui-même et Il est digne de Louange.}
[Le Fer : 22-24]

 

 

 

« Ils sont avares » : c’est à dire qu’ils interdisent ce qui leur est obligatoire comme obéissance en terme de biens, d’honneur et de science.

 

Le 1er exemple : Celui qui se montre avare de l’aumône légale (az-Zakât) qui est (la chose) la plus importante et la plus obligatoire dans ce qu’il refuse (de donner), ainsi que des dépenses obligatoires pour les proches et les épouses.

 

Le 2ème exemple : Un homme trouvant un musulman victime d’une injustice dont la situation nécessite une intervention pour chasser cette iniquité, mais il se montre avare de son honneur.

 

Le 3ème exemple : C’est de se montrer avare de sa science en se refusant d’enseigner aux gens ce qu’Allah lui a enseigné, et en étant avare de réponse et de fatwas lorsqu’on le consulte pour une question religieuse qui requiert son aide. Dans le hadith le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit : « Le vrai avare est celui auprès de qui on évoque mon nom sans qu’il me bénisse » – Ô Allah que la prière et le salut soit sur lui- et il s’agit d’un genre d’avarice. En effet il fait preuve d’avarice dans ce qu’il lui est obligatoire, car selon l’avis le plus juste il est obligatoire de prier sur le Prophète صلى الله عليه و سلمpour celui qui entend (son nom). Et la preuve se trouve dans le hadith de Jibrîl عليه سلام (rapporté) dans le «Sunan » où Jibrîl عليه سلام dit au prophète صلى الله عليه و سلم : « Honni soit quelqu’un auprès de qui on a évoqué ton nom sans qu’il te bénisse. Dis : Amine, et il dit : Amine ».

 

 

Allah dit : {et ordonnent aux gens l’avarice} [le Fer : 24].

 

« Ils ordonnent » c’est-à-dire que ces (individus) disent aux gens : ne dépense pas ton argent car il va diminuer, ne te fatigue pas à intercéder pour untel, ne te fatigue pas dans l’apprentissage de la science… Ceux qui leur ordonnent l’avarice sont donc- et le refuge est auprès d’Allah- des pervers et des corrupteurs.

 

Allah dit : {Et quiconque se détourne} [le Fer : 24] c’est-à-dire qu’il se détourne de l’obéissance envers Allah alors {Allah se suffit à Lui-même et Il est digne de Louange.} [le Fer : 24]. Quiconque se détourne alors Allah n’a pas besoin de lui et Il se suffit dans Son essence (et se passe) de Ses créatures. Il est « Le digne de Louange », c’est-à-dire qu’Il est loué pour Sa richesse, car tout riche n’est pas loué, et donc le riche avare n’est pas loué, mais Allah est Riche, Digne de louange, et Il est loué pour Sa richesse car il est Celui qui est Immensément généreux (littéralement : donne très largement). Et il y a une preuve dans ce verset que l’homme qui se détourne de l’obéissance envers Allah ne se cause du tort qu’à lui-même car rien ne saurait nuire à Allah et Allah est Riche/se suffit à Lui-même. Et dans le hadith « Qudsi » (le prophète Salla-llah allahi wa salam rapporte de Son Seigneur) : « Mes serviteurs ! Si vous tous, du premier au dernier, parmi les hommes et les Jinns, étiez réunis dans le cœur de l’homme le plus pieux d’entre vous, cela n’ajouterait rien à Mon royaume ».

 

Source : Liqa ul-Bâb il-Maftûh (221)

  

30 novembre 2014

Toucher le Coran en état d’impureté (mineure ou majeure)

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Avis  de cheikh Ibn Baz رحمه الله

 

 

« Il n’est pas permis au musulman de toucher au Coran quand il n’a pas fait ses ablutions. C’est l’avis de la majorité des ulémas notamment les quatre imams. C’est aussi l’opinion qu’exprimaient les Compagnons du Prophète. Elle est corroborée par un hadith passablement authentique. Il est rapporté par Amr ibn Hazm selon lequel le Prophète صلى الله عليه و سلم avait écrit aux habitants du Yémen ceci : « Seule une personne propre peut toucher le Coran ». C’est un bon hadith rapporté à travers des voies qui se consolident mutuellement. Ceci permet de savoir qu’il n’est permis de toucher le Coran qu’à quelqu’un qui est débarrassé des souillures mineures et majeures. Il en est de même du transport du Coran par une personne qui n’est pas propre. Mais il n’y a aucun mal à le toucher ou le transporter indirectement comme si on l’enveloppe de quelque chose, ce qui est interdit c’est le toucher directement alors qu’on n’est pas propre. Cela n’est pas permis selon l’avis juste soutenu par la majorité des ulémas sur la base de ce qui a été dit plus haut. Cependant il n’y a aucun inconvénient à ce que l’on récite le Coran de mémoire, même quand on n’est pas propre. Dans ce cas-là, le Coran peut être tenu par une personne propre pour corriger la récitation de l’autre, le cas échéant. Il demeure vrai que la personne qui traîne une souillure majeure consécutive à l’acte intime n’est pas autorisée à réciter le Coran parce qu’il a été rapporté de façon sûre que seule cette souillure empêchait le Prophète صلى الله عليه و سلم de réciter le Coran. L’imam Ahmad a rapporté grâce à une chaîne solide d’après Ali que le Prophète صلى الله عليه و سلم était allé aux selles puis avait récité une partie du Coran et dit : « Ceci est permis à celui qui ne traîne pas une souillure majeure. Celui qui se trouve dans cet état n’a pas à le faire, même pas pour un seul verset ».
Il s’agit d’expliquer que celui qui traîne une souillure majeure ne peut lire le Coran ni le réciter de mémoire avant d’avoir pris un bain rituel. Quant à celui qui traîne une souillure mineure, il peut réciter le Coran de mémoire, mais ne doit pas le toucher.

(source:majmu’ fatawas 10/150)

 

Toucher le Coran en état d’impureté (mineure ou majeure) dans C- SA PAROLE, LE CORAN l26

 

Avis de cheikh Fawzan حفظه الله

 

« Il est permis au musulman de lire le Coran en état d’impureté mineure s’il récite ce qu’il connaît par cœur, car rien n’empêchait le Prophète صلى الله عليه و سلم de réciter le Coran si ce n’est l’impureté majeure. Il lisait donc le Coran, qu’il soit en état d’impureté mineure ou non.
Quant au coran (le livre), il n’est pas permis de le toucher en état d’impureté (mineure ou majeure) car Allah le Très-Haut a dit : « Que seuls les purifiés touchent », c’est-à-dire les purifiés de toute impureté, souillure et polythéisme.
Dans le hadith du Prophète صلى الله عليه و سلم
 dans une lettre qu’il a envoyé à son émissaire ‘Amr ibn Hazm, il a dit : « Seule une personne en état de pureté rituelle peut toucher le Coran. »Ceci est un consensus parmi les imams : il n’est pas permis à une personne en état d’impureté mineure ou majeure de toucher le Coran, sauf s’il y a quelque chose qui s’interpose comme le fait que le Coran soit dans une boîte, un sac, ou bien le fait de le toucher en interposant un habit ou sa manche. »

 

l26 dans C- SA PAROLE, LE CORAN

 

Avis de Sheykh el albani رحمه الله

 

 

Question : Pour ce qui est de la récitation du Qur’ân, la femme en état de menstrues, de lochies ou l’homme en état de grande impureté récitent parfois le Qur’ân en le touchant. Il n’y a rien de mal en cela incheAllah ?


Réponse : Pour ce qui est de la femme en état de lochies pu de menstrues, il n’y a aucun mal, car dans la Législation leur cas n’est cas comme celui (ou celle) qui est en état de grande impureté, car ce dernier, s’il veut réciter ou toucher le Qur’ân, premièrement il peut se purifier et deuxièmement cela est meilleur pour lui et plus méritoire. Quant à la femme en état de menstrues ou de lochies, elle ne peut se purifier, et celui qui veut la conseiller n’a d’autre choix que de lui dire « Cesse de réciter le Qur’ân » que ce soit par cœur ou en touchant le Qur’ân, surtout la femme en état de lochies et plus encore celle dont la période s’étend sur quarante jours (après l’accouchement). Mais cela sera la cause de la rupture de son lien entre elle et son Seigneur par la lecture du Livre d’Allah. Soit il l’empêche de maintenir ce lien, soit il lui dit : puisque tu ne peux te purifier, récite (et touche) le Qur’ân, et c’est ce que nous disons. Pourquoi ?

 

Premièrement : car il n’y a pas de preuve qui vienne interdire à celui qui est en état de grande impureté, homme ou femme, de toucher ou réciter le Qur’ân. La base est que les choses sont permises et c’est une règle connue dans les fondements du Fiqh.

Deuxièmement : on trouve des hadiths qui viennent confirmer cette règle. Comme on dit : « lumière sur lumière », mais même s’il n’y avait pas ces hadiths, la règle serait suffisante, car toute règle religieuse, si c’est vraiment une règle religieuse, repose sur des preuves religieuses, et pas seulement sur la raison ou les passions. Ainsi, si on ne trouve pas dans la Législation une preuve qui vienne interdire une chose, nous revenons pour cette chose à la règle de base. Parmi ces règles par exemple : La base pour les choses (de ce monde) est qu’elles sont permises et pures. Par exemple ces enregistreurs, il y en a des blancs, des noirs, en plastique… cela est-il pur ? Oui nous disons que c’est pur comme l’a dit notre frère, et si quelqu’un nous demande notre preuve pour ces milliers de choses que les gens utilisent sur terre, nous ne pouvons donner une preuve pour chaque chose, mais notre preuve est la règle : la base pour les choses est qu’elles sont pures. Autre exemple : la mangue est-elle licite ou illicite ?

Q : Licite.

R : Donne nous une preuve textuelle qui dise le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit que la mangue était licite… Il y a des règles : la base pour les choses est qu’elle sont permises. Revenons à notre sujet de conversation : la base est que l’homme en état de grande impureté, la femme en état de menstrues ou de lochies peuvent lire le Livre d’Allah, plus encore cela est meilleur pour eux ! Si quelqu’un vient et dit : Non cela n’est pas permis, nous lui disons « apportez vos preuves si vous êtes véridiques. » tant qu’il n’y a pas de preuve, nous restons sur la règle de base. Parmi ces règles : la base est de libérer sa conscience (barâ’ah ad-dhimmah) qu’est-ce que cela signifie ? Je dis que j’ai prêté à untel 100 dinars, la Législation me dit : apporte une preuve, sinon la base est qu’il a sa conscience pour lui (et ne doit rien), et c’est une règle très importante.

De là vient aussi la règle : la base pour les choses est qu’elles sont permises, et sur notre question nous avons des preuves qui viennent confirmer cette règle de base sur cette question précise. Par exemple, lorsque le Prophète صلى الله عليه و سلم
 a accompli son pèlerinage d’adieu et qu’ils sont arrivés en un lieu appelé Sarif aux environs de la Mecque, car il venaient à dos de bêtes, ils ont installé un camp et le Prophète صلى الله عليه و سلم rentra dans la tente de ‘Aishah رضي الله عنها et la trouva en train de pleurer. Il lui dit : « Qu’as-tu, ô ‘Aishah ? Tu as tes règles ? » Elle dit : « Oui, Messager d’Allah. » Il dit : « C’est une chose qu’Allah a écrit aux filles d’Adam. Fais tout ce que fait (normalement) le pèlerin, sauf tourner (autour de la Ka’ba) et prier. » Le pèlerin rentre-t-il dans la Mosquée sacrée ? Oui, il y entre. Et lui a-t-il interdit de rentrer dans la Mosquée Sacrée ? Non, mais seulement de tourner autour de la Ka’ba, c’est pour cela qu’il lui a dit : « Fais tout ce que fait (normalement) le pèlerin, sauf tourner (autour de la Ka’ba). » Ainsi, la femme en état de menstrues peut entrer dans la Mosquée Sacrée, et a fortiori dans les autres mosquées, c’est une analogie par ordre de priorité. Le pèlerin ne lit-il pas le Qur’ân ? Si, il lit le Qur’ân donc il est permis (à la femme en état de menstrues) de lire le Qur’ân. Tout ceci a comme preuve ce hadith, et la règle de base est la permission, donc il est permis à la femme en état de menstrues ou de lochies de lire le Qur’ân, et lorsqu’elle se purifie, si elle se lave et fait ses ablutions pour lire cela est meilleur pour elle. »

 

l26

 

Avis de Sheykh Otheymine رحمه الله

 

« Les savants ont divergé sur le fait que l’homme en état d’impureté puisse toucher le Qur’ân. Certains disent que cela est permis car on ne trouve aucune preuve authentique et claire qui vienne l’interdire, et la base est qu’il faut se préserver et ne pas rendre obligatoire (ce qui ne l’est pas). D’autres disent qu’il n’est permis de toucher le Qur’ân qu’en état de pureté d’après le hadith de Amrû ibn Hazm auquel le Prophète صلى الله عليه و سلم a (fait envoyer) une lettre dans laquelle il lui a dit : « Seul un homme pur (Tâhir) peut toucher le Qur’ân. » Et ici « pur » désigne celui qui n’est pas atteint par une impureté.

Ce deuxième avis est l’avis le plus authentique des savants, car même si le mot « pur » englobe la pureté physique et morale (par opposition au mécréant qui est décrit par l’impureté morale), il faut revenir à la parole du Législateur qui ne va pas utiliser le mot « pur » pour s’adresser à quelqu’un qui est déjà (décrit) par la pureté morale (puisqu’il est musulman). Et nul doute que ce deuxième avis est plus sûr, car nous enracinons en eux le respect envers la Parole d’Allah. Mais si cela est difficile, on peut recouvrir le Qur’ân d’un tissu, car toucher un Qur’ân recouvert d’un tissu est permis pour celui qui est en état d’impureté et d’autres que lui (comme les enfants). »

 

(Fatâwâ Islâmiyyah lil-Musnad, 4/313)

30 novembre 2014

Méthode pour apprendre le Coran

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Sheykh ibn Baz رحمه الله a dit :

 

Nous te recommandons de mémoriser avec soin et attention et de choisir les moments qui conviennent à la mémorisation, comme la fin de la nuit ou après la prière du Fajr, ou encore au milieu de la nuit ou tout autre moment pendant lequel tu es tranquille moralement, afin de pouvoir  mémoriser.

 

Nous te conseillons également de choisir un camarade vertueux qui t’aidera à apprendre et à réviser, tout comme tu dois demander à Allah qu’Il t’aide et t’accorde le succès.

 

Tu dois également L’implorer pour cela et pour qu’Il te préserve des obstacles. Celui qui demande sincèrement l’aide divine, Allah l’aidera et lui facilitera son entreprise.

 

Fatwa du cheikh Ben Baz رحمه الله

Revue des Recherches Islamiques, n°36, page 133

 

Méthode pour apprendre le Coran dans A- L'ISLAM li3

 

Sheykh Fawzen حفظه الله a dit :

 

Louange à Allah. L’apprentissage du Coran est simple et aisé. Allah a dit :

 

{En effet, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu’un pour réfléchir ? } (Al-Qamar : 17)

 

Il est question ici de la détermination et de l’intention véridique de l’homme, s’il possède ces deux qualités ainsi que l’intérêt porté au Coran, Allah l’aidera dans son apprentissage et lui facilitera.

 

Il y a des éléments qui améliorent sa mémorisation, comme :

 

==> y consacrer un temps précis chaque jour,


==> assister à un cours de Coran à la mosquée,

 

Et louange à Allah, de nos jours les professeurs de Coran sont nombreux, tu ne trouves pas un quartier sans qu’il n’y ait un professeur de Coran. Et c’est une opportunité énorme car cela n’existait pas dans les époques précédentes.

 

Fatwa de cheikh Fawzen حفظه الله

Tirée de son site, fatwa n°160000

 

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30 novembre 2014

L’invocation de clôture du Quran (Du’a Khatm il-Quran)

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

gifs puces bullets Avis de Shaykh Sâlih al-Fawzân حفظه الله gifs puces bullets

 

Question :

Je suis en train de terminer la lecture du Quran, walillah il-hamd wal-minnah, et j’ai envie de réunir les gens de ma famille lorsque j’aurai fini, afin d’invoquer Allah avec ce que l’on connaît comme invocations. Est-ce un acte permis ?

 

Réponse :

Louange à Allah. Il est permis de réunir sa famille et des frères lors du du’â de clotûre du Quran car c’est une occasion propice à l’exaucement. C’était également une habitude de plusieurs Sahabas. L’invocation de clôture du Quran est donc une chose héritée des Salafs dans la prière et en dehors, et est propice à l’exaucement.

Voir « At-Tibyân fi Âdâb himlat il-Quran » (p.89-91), « Tarikh Baghdâd » (9/309) et « Faydh ul-Qadîr » (4/365)

Source : Site du Shaykh – Fatwa n° 16032

 

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gifs puces bullets Avis de Shaykh al-Albâni رحمه الله  gifs puces bullets

 

L’invocation imprimée à la fin de la plupart des maçâhif (éditions de Quran) édités en Turquie et ailleurs sous l’intitulé « Du’a Khatm il-Quran » (invocation de clôture du Quran) et qui est attribuée à Shaykh ul-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله, fait partie des choses dont nous ne connaissons aucune origine chez Ibn Taymiyyah ou d’autres savants de l’Islâm. [...]

Et il ne fait aucun doute que s’attacher à une invocation spécifique à la clôture du Quran est une innovation non permise, conformément à l’ensemble des preuves [adillah], comme sa parole صلى الله عليه و سلم
 « Toute innovation est égarement et tout égarement est en Enfer ». Et cela fait partie des bida’ que l’imâm ash-Shâtibî nomme « les innovations attribuées » [al-bid'at ul-idhâfiyyah]*. De plus, Shaykh ul-Islâm ibn Taymiyyah est la dernière personne qui pratiquerait ce genre d’innovations, comment cela serait possible, alors qu’il a le plus grand mérite – dans son époque et après- d’avoir revivifié des sunnah et détruit des innovations ? Qu’Allah le récompense !

Source : « Silsilat ud-Dha’îfah » (Série des Hadiths faibles) – hadith n°6135, volume 13, page 315.

*NDT : Ce sont des innovations qui ont une origine mais qui ne sont pas conformes à la Sunnah (comme le dhikr en groupe ou avec des pierres)

 

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gifs puces bullets Avis de Shaykh ibn Salih al-’Uthaymîn رحمه الله gifs puces bullets

 

Question :

Quel est le dalîl pour l’invocation de clôture du Quran lors des prières du Tarawih, et quel est le mieux entre l’effectuer tout le temps ou la délaisser de temps en temps ?

 

Réponse :

Il n’y a pas de dalîl pour l’invocation en fin de lecture du Quran lors des prières du Tarawîh. Cela n’a pas été rapporté du Prophète صلى الله عليه و سلم ni de ses compagnons رضي الله عنه  d’après ce que je sais, ou à la limite on peut citer ce qui a été mentionné par Anas bin Mâlik qui, lorsqu’il avait fini de lire le Quran, réunissait sa famille et faisait des invocations. Mais pour ce qui est de faire cela durant la prière de nuit du Tarawîh je ne connais pas cela mais de nos jours les gens ont pris l’habitude de clôturer ou de lire ces invocations après avoir terminé la lecture du Quran.

Pour celui qui suit la personne qui est devant lui, il n’y a pas de mal [à le faire] mais quant à celui qui le fait de sa propre initiative, mon avis est qu’il ne doit pas le faire car ce qui n’a pas été affirmé du Prophète صلى الله عليه و سلم
 ni de ses compagnons, nous ne devons pas le pratiquer.
Et si l’imâm a fait en sorte de réciter la fin du Quran dans la prière du Witr et qu’il invoque après avoir terminé le Quran avec l’intention que cela fait partie du « Qunût », c’est une bonne chose. Le plus important est que n’a pas été rapporté du Prophète صلى الله عليه و سلم
 ni de ses compagnons qu’ils avaient l’habitude de clôturer le Quran avec ces invocations dans la prière du Tarawîh et ce qui n’a n’a pas été confirmé, il n’y a pas de doute que le mieux est de le délaisser et de ne pas s’y habituer.

Mais suivre l’imâm dans cela est prioritaire à ne pas le faire et à sortir de la mosquée. D’ailleurs, l’imâm Ahmad رحمه الله
 était d’avis que le Qunût lors de la prière du Fajr est une innovation et non une Sunnah, néanmoins, il disait que s’il était derrière quelqu’un (imâm) qui faisait ce Qunût lors de Salat ul-Fajr il le suivrait et croirait à ses invocations. Et cela est une preuve que les Salafs et les imâms étaient d’avis que la concordance dans une chose où n’apparaît pas une désobéissance à Allah et Son Prophète, même si c’est un sujet d’Ijtihâd (effort d’interprétation), est meilleure que la divergence.

Source : site du cheykh, article 2691

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gifs puces bullets Avis de Shaykh Ibn Bâz رحمه الله gifs puces bullets

 

Question :

Quel est le jugement concernant l’invocation de clôture du Quran ?

 

Réponse :

Les Salafs n’avaient pas l’habitude de conclure le Quran en lisant des invocations de clôture lors des prières de Ramadhân et je ne connais pas de divergence entre eux [à ce sujet]. L’avis le plus proche de la vérité dans ce cas est de lire ces invocations mais de ne pas trop les prolonger pour les gens, de préférer des invocations utiles et générales comme ce qu’a dit ‘Aisha رضي الله عنها « Le Prophète صلى الله عليه و سلم préférait les invocations générales et laissait les autres. »

Le mieux pour l’imâm dans l’invocation de clôture du Quran et le Qunût est de choisir des paroles globales et pas trop longues pour les gens. Il lit « Allahumma ihdina fiman hadayt » (Ô Allah compte nous parmi ceux que tu as guidés) rapporté dans un hadith de Al-Hasan dans le Qunût, et il ajoute ce qu’il connaît comme belles invocations comme a ajouté ‘Umar, sans que ce soit trop long et difficile pour les gens.

Il commence par louer Allah, puis les prières sur Son Prophète صلى الله عليه و سلم et conclut avec ce qu’il sait lors des prières de nuit ou le Witr. (…)

En résumé, il n’y a donc pas de mal, cela est même recommandé car c’est une occasion propice à l’exaucement des invocations après la récitation du Livre d’Allah. Et Anas رضي الله عنه, lorsqu’il avait terminé le Quran, avait l’habitude de réunir sa famille et d’invoquer en dehors de la Salat. Et le jugement est le même pendant la Salat, car les invocations sont légiférées pendant la prière et en dehors de celle-ci, il n’y a donc pas de désapprobation à cela.

Il est connu que les invocations durant la prière sont requises lors de la lecture de versets sur les châtiments ou sur la miséricorde comme l’a fait le Prophète صلى الله عليه و سلم
 durant les prières de nuit. Cela est donc légiféré après la clôture du Quran. Quant au fait de savoir si cela se fait pendant la prière ou en dehors de celle-ci, je ne connais pas de divergence entre les Salafs, mais c’est durant la prière que cela a le plus d’effets. Je ne connais pas de Salaf qui ait déconseillé cela pendant la prière comme je n’en connais pas qui l’ai déconseillé en dehors de la prière (…)

 

 

Question :

A quel endroit [de la prière] s’effectue l’invocation de clôture du Quran ? Est-ce avant le Roukoû’ ou après ?

 

Réponse :

Le mieux est que cela soit après qu’il ait terminé de réciter les deux sourates protectrices [Al-Maw'ûdhatayn, NDT : les deux dernières sourates du Quran]. S’il termine de réciter le Quran, il invoque soit dans la première rak’ah, soit la deuxième ou dans la dernière, c’est-à-dire que lorsqu’il clôture le Quran il commence par invoquer à n’importe quelle moment de la prière ; au début, au milieu ou à la dernière rak’ah. Tout cela est permis. L’essentiel est d’invoquer après la récitation de la fin du Quran et la Sunnah est de ne pas prolonger [les invocations] et de raccourcir l’ensemble des invocations dans le Qunût ou les invocations de clôture du Quran.

Il a été rapporté que le Prophète صلى الله عليه و سلم a fait le Qunût avant le Roukoû’ et après, mais la plupart du temps il l’a fait après le Roukoû. Les invocations de clôture du Quran font partie du Qunût du Witr car la cause est la fin de la lecture du Quran, ce qui est un grand bienfait accordé par Allah à Son serviteur (…) donc il invoque Allah de lui accorder la guidée de Son livre, et qu’Il fasse partie de ses lecteurs, que son rappel, sa gratitude Lui soient exclusivement consacrés, qu’il réforme son cœur et ses actes (…)

 

 

Question :

Y’a-t-il une invocation spécifique à la clôture du Quran ? Et quelle est l’authenticité de l’invocation attribuée à Shaykh ul-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله ?

 

Réponse :

Il n’y a pas de dalil mentionnant un du’a spécifique d’après ce que je sais. Il est donc permis au musulman d’invoquer avec ce qu’il veut, en préférant les invocations utiles comme la demande de pardon des péchés, d’obtenir le Paradis, d’être sauvé de l’Enfer, ainsi que demander protection contre les tentations, demander la réussite dans la compréhension du Noble Quran d’une manière agréée par Allah, sa mise en pratique, son apprentissage et d’autres [invocations] du même genre. Il a été rapporté de Anas رضي الله عنه qu’il réunissait sa famille lors de la clôture du Quran et il invoquait, quant au Prophète صلى الله عليه و سلم il n’a rien été apporté de lui à ce sujet, selon ce que je connais.

Concernant l’invocation attribuée à Shaykh ul-Islâm رحمه الله
, je n’en connais pas l’authenticité de cette attribution, mais elle est connue parmi nos savants et d’autres. Quant à moi, je ne m’exprime pas sur ce sujet, wallahu a’lam.

30 novembre 2014

Les arrêts pendant la lecture du Coran

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Question :

 

Quelle est la Sunnah dans le fait de s’arrêter pendant la lecture du Quran ?

 

 

Réponse :

 

Il est rapporté qu’Umm Salâmah  رضي الله عنها a dit : « Le Prophète صلى الله عليه و سلم récitait le Quran par coupures… » (Sahih Sunan At-Tirmidhi : 2927).

 

On trouve également dans le Sahih Sunan ABi Dawûd (n°4001) d’Al-Albâni رحمه الله d’après Umm Salâmah رضي الله عنها : « Le Prophète صلى الله عليه و سلم récitait ainsi : ‘Bismillahi Rahmâni Rahim… Alhamdulillahi rabbil ‘âlamîn… ar-rahmân ir-rahîm… mâliki yawmid-dîn…’ (il faisait une courte pause après chaque verset). »

 

Shaikh ul-Islâm Ibn Taymiyyah رحمه الله a dit dans « Al-Fatâwa al-Kubra », volume 4, page 418 : « L’arrêt que font les lecteurs avant chaque verset est une Sunnah, même si le verset suivant est relié au précédent par un adjectif qualificatif ou autre. »

 

Ibn Qayyim رحمه الله a dit dans Zâd ul-Mi’âd, 1er volume page 337 : « Il faisait des coupures dans sa récitation et faisait une courte pause après chaque verset. Il disait donc : ‘Alhamdulillahi rabbil-‘âlamîn’ et s’arrêtait, ‘ar-rahmân ir-rahîm’ et s’arrêtait etc. 

Et Az-Zuhri mentionne que la lecture du Prophète صلى الله عليه و سلم se faisait verset par verset, et c’est ce qui est préférable ; s’arrêter avant chaque verset, même s’il est relié au suivant. » (Fin de ses paroles)

 

Shaikh al-Albâni رحمه الله affirme aussi cela dans son livre « La Description de la Prière du Prophète  » chapitre « La récitation verset par verset » (p.81-82, édition al-Ma’ârif) et il dit : « C’est une Sunnah de laquelle se sont détournés la plupart des récitateurs de Quran à cette époque, sans compter les autres. »

29 novembre 2014

Explication du verset 108 de la sourate 6 « Les Bestiaux »

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Allah عز و جل a dit :

 

« N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent, en dehors d’Allah, car par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance. De même, nous avons enjolivé (aux yeux) de chaque communauté sa propre action. Ensuite, c’est vers leur Seigneur que sera leur retour; et Il les informera de ce qu’ils œuvraient. »

 

Ibn Kathir رحمه الله dit dans son tafsir de ce verset: « Dieu interdit à Son Messager et aux croyants d’insulter les divinités des polythéistes même s’il y en a là un certain intérêt de le faire, car il pourrait y arriver une certaine cause de corruption et porter les polythéistes à insulter le Seigneur des croyants.

A cet égard Ibn ‘Abbas رضي الله عنه raconte que les idolâtres auraient dit au Prophète صلى الله عليه و سلم : « O Mohammed, cesse d’insulter nos dieux sinon nous satiriserons ton Seigneur » Dieu, dans ce verset, interdit d’insulter leurs idoles.

 

Ibn Jarir رضي الله عنه rapporte que As Souddy رضي الله عنه a dit: « Lorsque la mort se présenta à Abou Talib, les qoraichites dirent les uns aux autres: « allons rendre visite à cet homme et lui demander d’ordonner à son neveu de ne plus nous attaquer, car nous aurons honte de le tuer après sa mort et alors les arabes diront: « de son vivant il le défendait mais une fois mort ils l’ont tué. »

Abou Sofyan, Abou Jahl, An nadar ibn al Harith, Oumaya et Oubay les deux fils de Khaaf, ‘Ouqba ibn abi Mou’it, Amr ibn al ‘As et Aswad ibn al Boukhtouri envoyèrent un homme appelé Al Mouttaleb pour leur demander l’autorisation d’entrer chez Abou Taleb.

L’homme se rendit chez Abou Talib et lui dit: « les notables de Qoraich demandent l’autorisation de te rendre visite ». L’autorisation accordée, ils entrèrent chez lui et dirent:

« O Abou Taleb, tu es notre cher et maître, Mohammed nous a nui et blasphémé nos divinités. Nous désirons que tu envoie le chercher et de lui interdire de dire du mal de nos divinités ».

Le Prophète صلى الله عليه و سلم arriva chez son oncle qui lui dit : « ces hommes là ne sont que tes concitoyens et cousins »

« que voulez vous » demanda le Prophète.

Ils lui répondirent : « nous désirons que tu nous laisse avec nos divinités pour qu’on te laisse avec ton Dieu ».

Il leur répliqua : « que pensez vous si je réponds à votre demande, me donnerez vous la parole d’accepter une chose, que si vous l’agréez vous dominerez tous les non arabes et ils vous payeront la capitation? »

Abou Jahl lui demanda: « je jure par ton père nous te donneront la parole et dix fois autant. De quoi s’agit-il?  »

Il rétorqua: « dites : il n’y a d’autres divinités digne d’adoration en dehors de Dieu » mais ils refusèrent et manifestèrent leur répugnance.

Abou Talib dit alors : « O mon neveu, demandes leur autre chose car ils redoutent cette attestation »

Et le Prophète صلى الله عليه و سلم de riposter: « O oncle! Je ne leur demande que cette chose là, même s’ils mettent le soleil dans ma main je ne leur demanderai pas autre chose que cette attestation ». Il voulut certes les désespérer.

Ils refusèrent et lui dirent:  » cesse alors d’insulter nos divinités sinon nous t’insulteront ainsi que Celui qui t’ordonne. »

C’est pourquoi Dieu fit descendre ce verset : « (…) car par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance (…) »

 

Il est cité dans le sahih que l’envoyé de Dieu صلى الله عليه و سلم a dit :  » maudit est celui qui insulte ses parents » on lui demanda:
« O Envoyé de Dieu, comment un homme peut insulter ses parents? »

Il répondit:
« l’homme insulte le père d’un autre, et celui ci insulte (à son tour) son père et sa mère »

« De même, nous avons enjolivé (aux yeux) de chaque communauté sa propre action », c’est à dire nous avons embelli aux yeux de chaque peuple ses propres actions en le laissant dans son égarement

« Ensuite, c’est vers leur Seigneur que sera leur retour; et Il les informera de ce qu’ils œuvraient. » pour qu’Il leur rétribue ce qu’ils méritent pour prix de leurs œuvres

 

SOURCE: L’interprétation du Coran ; Ibn Kathir رحمه الله ; Vol.2

  

29 novembre 2014

Les bienfaits du verset du Trône

 

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Allah عز و جل dit :

 

« Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même « Al-Qayyoûm ». Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône « Kursî », déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand. » [S 2 v 255]

 

 

Le verset du trône revêt une grande importance. En effet, d’après un hadîth authentique, le Messager صلى الله عليه و سلم dit qu’il est le meilleur verset du Livre d’Allah. [...]

 

D’après ‘Oubay Ibn Ka’ab رضي الله عنه, le Prophète صلى الله عليه و سلم l’interrogea à propos du verset le plus important du livre d’Allah et il répondit : « Allah et Son Messager le savent mieux ».

Et puis le Prophète صلى الله عليه و سلم lui répéta la même question et ‘Oubay finit par dire : « C’est le verset du trône ».

Le Prophète صلى الله عليه و سلم lui dit alors : « Que l’acquisition de la science te soit facile ô Aba Moudhir. Au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main, il (le verset) possède une langue et deux lèvres qui glorifient le Roi au pied du Trône » [Rapporté par Muslim] [Kitâb « Tafsîr al-Qor'ân al-'Adhîm » de Ibn Kathîr, 2/399] 

 

Abû Hurayra رضي الله عنه a dit :

« Le Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم m’a confié la garde de la Zakat du ramadhân. Et puis quelqu’un vint prélever des denrées et je l’ai saisi et lui ai dit : je t’emmènerai au messager d’Allah صلى الله عليه و سلم.

Il me dit : « Lâche-moi, nous sommes ma famille et moi-même très nécessiteux ».

Je l’ai relaxé.

Au matin, je me suis rendu auprès du Prophète صلى الله عليه و سلم et lui ai dit : « Il a évoqué une grande nécessité et une famille [nombreuse]. C’est pourquoi j’ai eu pitié de lui et l’ai relaxé. » 

« La vérité est, dit le Prophète, qu’il vous a menti et il reviendra. » 

C’est alors que j’ai su qu’il retournerait puisque le Prophète صلى الله عليه و سلم l’a prédit. Je l’ai guetté et il revint prélever de la nourriture. Je l’ai saisi et lui ai dit : je te présenterai au Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم.

Il dit alors : « Lâche-moi, nous sommes ma famille et moi-même très nécessiteux ».

Je l’ai relaxé.

Au matin je me suis rendu auprès du Prophète صلى الله عليه و سلم et il m’a dit : « Qu’a fait ton prisonnier d’hier ? 

– Je lui dis, ô Messager d’Allah ! Il a évoqué le besoin et une famille [nombreuse]. C’est pourquoi j’ai eu pitié de lui et l’ai relaxé. » 

La vérité est qu’il vous a menti et il reviendra, dit le Prophète صلى الله عليه و سلم.

Je l’ai guetté pour la troisième fois et il revint prélever de la nourriture. Je l’ai saisi et lui ai dit, je t’emmènerai au Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم car c’est la troisième fois que tu prétends que tu ne reviens pas mais tu l’as fait.

Il dit : « Laisse-moi t’apprendre des mots qui te seront utiles. »

– « Lesquels, lui ai-je dit ? »

- « quand tu te couches sur ton lit, récite le verset du Trône :« Allah, il n’y a point de divinité en dehors de Lui, le Vivant, le Substituant » Jusqu’à la fin du verset. Si tu le fais Allah t’affectera un gardien, et Satan ne s’approchera pas de toi jusqu’au matin. « Je l’ai relaxé. Et puis, au matin, je me suis rendu auprès du messager d’Allah صلى الله عليه و سلم et il m’a dit : « Qu’a fait ton prisonnier d’hier ? 

– Je lui ai dit : « Il a prétendu m’avoir appris des mots dont Allah me fera profiter… »

– « Quels sont ces mots ? » 

– « Il m’a dit : quand tu te couches sur ton lit, récite le verset du Trône depuis le début jusqu’à ce que tu le termines : « Allah, il n’y a point de divinité en dehors de Lui, le vivant, le Substituant »

Et il m’a dit qu’Allah m’affecterait un gardien et que Satan ne s’approcherait pas de moi jusqu’au matin ».

– Les gens (de l’époque) étaient les plus soucieux d’apprendre tout ce qui était un bien.

Le Prophèteصلى الله عليه و سلم a dit : « En réalité, il vous a dit la vérité, même s’il est un menteur. Tu sais à qui tu as affaire depuis trois nuits ? » 

– « Non »

– « C’est Satan »  [Rapporté par al-Bukhârî dans son Sahîh]

 

Abû Hurayra a rapporté que l’Envoyé d’Allah صلى الله عليه و سلم a dit :

« Dans la sourate « La Vache », il y a un verset qui est le Chef des Versets du Coran, il n’est pas récité dans une maison sans que le démon ne la quitte. » [Rapporté par Al-Hâkim]

25 novembre 2014

Lecture du Coran pendant Ramadan

 

Shaykh ‘Abdullah Ibn Salih Al-Fawzan حفظه الله 

بسم الله الرحمن الرحيم

  


Abû Umama رضي الله عنه
 a rapporté que le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

« Récitez le Qur’an, car en effet il viendra le Jour du Jugement comme un intercesseur pour les siens (ceux qui le lisent, le retiennent et le mettent en application). » [Sahih Muslim] Ce hadith indique les vertus de réciter le Qur’an, la grandeur de sa récompense et qu’il intercédera pour ses détenteurs le Jour du Jugement pour leur entrée dans le Paradis.

 

Nawas Ibn Sam’an رضي الله عنه a rapporté: « J’ai entendu le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم dire :

« Le Qur’an sera amené le Jour du Jugement comme les gens qui le mettaient en application. Sourate Al-Baqara et Al-’Imran s’approcheront alors d’eux. » Le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم  les a assimilées à trois exemples, que je n’ai pas oublié ensuite. Il صلى الله عليه و سلم  a dit : « Comme s’ils étaient deux nuages ou deux voiles noirs sombres avec de la lumière entre eux deux ou comme deux masses d’oiseaux tendant leurs ailes en l’air, invoquant pour celui qui les a récitées. »
[Rapporté par Muslim (804)]

 

‘Abdullah Ibn ‘Amr رضي الله عنه a rapporté que le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a dit :

« Le jeûne et le Qur’an intercéderont pour le serviteur le Jour du Jugement. Le jeûne dira : « Seigneur, je l’ai éloigné de la nourriture et de la boisson, permets-moi d’intercéder pour lui. » Et le Qur’an dira : « Je l’ai empêché de dormir la nuit, permets-moi d’intercéder pour lui. » Donc on leur permettra d’intercéder. » 
[Sahih Muslim]

 

Donc, il est essentiel pour le jeûneur de beaucoup réciter le Qur’an pendant ces jours bénis et nuits honorables. En effet, il y a une vertu spéciale dans l’abondance des récitations en ces jours, qui n’est pas trouvée un autre mois. Il doit profiter de la noblesse du temps pendant ce mois, dans lequel Allah a révélé le Qur’an.

 

Il y a un mérite spécial à la récitation du Qur’an pendant les nuits de Ramadan. En effet, la nuit met fin aux occupations des affaires quotidiennes, l’enthousiasme est réveillé et le cœur et la langue plus aptes à réfléchir. Et Allah est celui en qui nous cherchons l’aide.

 

Il est rapporté que Jibril (‘alayhi salam) rencontrait le prophète صلى الله عليه و سلم chaque nuit de Ramadan et ils étudiaient le Qur’an ensemble. [Al-Bukhari (1/30) et Muslim (2308)] Donc, si faire du dhikr (rappel d’Allah) était meilleur que le Qur’an ou égal à cela (dans ces nuits), ils l’auraient fait tout le temps ou à certains moments alors qu’ils se rencontraient constamment pour cette occasion.

 

Ainsi, ce hadith illustre la préséance d’étudier le Qur’an pendant Ramadan et de se réunir pour cette occasion, de même que de se tourner vers celui qui est plus fort dans sa mémorisation.

 

Les prédécesseurs de cet Umma récitaient constamment le Qur’an pendant Ramadan. Et quand ils jeûnaient, ils s’asseyaient dans les masajid et disaient : « Nous préserverons notre jeûne et ne médiront personne. »

 

Ils récitaient le Qur’an dans leur prière et en dehors. ‘Uthman رضي الله عنه achevait la récitation du Qur’an une fois par jour. Et certains Salaf l’achevaient pendant leur qiyam de Ramadan en trois nuits. Certains d’entre eux le faisaient en sept jours et d’autres en dix jours.

 

As-Shafi’i achèverait le Qur’an soixante fois pendant Ramadan, en le récitant en dehors de la prière. Al-Aswad récitait tout le Qur’an en deux nuits de Ramadan. Qatada complétait toujours le Qur’an en sept jours. Il le faisait en trois jours pendant Ramadan et pendant les dix derniers jours, il le faisait chaque nuit. Leurs narrations concernant cela sont célèbres.

 

Al-Hafidh Ibn Rajab رضي الله عنه a dit : « L’interdiction de réciter le Qur’an en moins de trois jours (comme exposé dans un hadith) a seulement été mentionnée en ce qui concerne ce qui doit être fait sur une base normale. Quant aux temps spécifiques qui sont vertueux, comme le mois de Ramadan et particulièrement les nuits dans lesquelles la nuit d’Al-Qadr est cherchée. Ou des lieux vertueux, comme Makkah pour celui qui y vient sans y résider, alors il est recommandé de beaucoup réciter le Qur’an en ces temps et lieux, en cherchant leurs mérites. Ceci est l’avis d’Ahmad, Abu Ishaq et d’autres savants. Et les actions d’autres indiquent ce qui a été exposé précédemment. » [Lata'if-ul-Ma'arif : pg. 102-103]

 

La personne récitant le Qur’an doit observer les comportements appropriés à la récitation. Parmi lesquels: faire son intention sincèrement pour Allah, réciter en état de pureté, employer le Siwak et réciter en réfléchissant à sa signification et en étant totalement conscient. Allah عز و جل dit :

{(Voici) un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets et que les doués d’intelligence réfléchissent!} s 38 v 29

 

Aussi, parmi les comportements de la récitation est que l’on n’arrête pas sa récitation pour parler à quelqu’un. En effet, de nombreuses personnes assises pour réciter le Qur’an arrêtent leur récitation et parlent à leurs voisins. Ce n’est pas approprié puisqu’il se détourne de la récitation sans une raison valable.

 

Et celui qui récite doit agir sur le Qur’an, rendre permis son halal et interdire son haram, pour que le Qur’an puisse être une preuve pour lui le Jour du Jugement et intercéder pour lui pour l’entrée aux jardins du bonheur.

 

Source : Ahadith As-Siyam : Ahkam wa Adab (pg.63-65)

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